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HONNI SOIT QUI MAL Y PENSE

dimanche 21 janvier 2001, par von Bek

Henry KOSTER (1905-1988)

Etats-Unis, 1947, The Bishop’s wife

Cary Grant, Loretta Young, David Niven

Accablé de travail, n’arrivant pas à réunir les fonds pour la construction de sa cathédrale, l’évêque Henry Brougham (David Niven) en vient à délaisser peu à peu sa famille. Dans un moment d’abandon, il prie Dieu de l’aider... et sa voit exaucer par l’arrivée subite de Dudley (Cary Grant), un ange, adapté à la modernité, puisqu’il ne porte pas d’ailes. L’ayant présenté à Julia, son épouse - dans l’Eglise épiscopalienne, le clergé peut se marier -, comme son nouvel assistant, l’évêque espère que Dudley l’aidera dans sa tâche. Malheureusement, Dudley semble plus soucieux de faire le bonheur de Julia qui retrouve goût à la vie, grâce à ces petites excursions au restaurant ou à la patinoire que les discrètes interventions miraculeuses de l’ange rendent parfaites. Rapidement, Henry Brougham en a assez de voir toute sa maisonnée et son entourage bouche bée d’admiration pour Dudley et est assailli par la jalousie et le désespoir de ne pouvoir rivaliser avec une créature céleste. Fort heureusement pour lui, Dudley n’est là que pour faire le bien et montrer le droit chemin au clergyman.

Décidément, les anges sont à la mode dans les comédies américaines de l’immédiat après guerre, car en même temps que l’ange Clarence de La vie est belle (Capra, 1946), voici l’ange Dudley, mais qui, à la différence de son collègue, occupe le premier rôle de ce conte de Noël auquel rien ne manque, de la neige aux Christmas carols, en passant par l’humour bon enfant, les bons sentiments et la morale protestante américaine, le tout évoluant dans le décor des boiseries et des hall marbrés des intérieurs que la Nouvelle-Angleterre affectionne. Dès lors, il est aisé de se laisser prendre au jeu des acteurs et du charme de l’angélique Cary Grant dont les miracles, s’ils n’ont rien de spectaculaire en cette époque d’effets spéciaux soigneusement dosés, restent très sympathiques, surtout lorsqu’il s’agit de remplir verres et bouteille de sherry. Fortement marqué par l’esprit de Noël propre au protestantisme américain, Honni soit qui mal y pense est un film mièvre et bon enfant à regarder débarrassé de tout préjugé sur l’hypocrisie de la religion.

Signalons que pour une fois, la traduction française du titre se montre de meilleure qualité que sa version américaine, par sa subtilité et sa référence culturelle.

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