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LA 5e VAGUE
dimanche 28 août 2016, par
Jonathan “J” BLAKESON (1977-)
Etats-Unis, 2016, The 5th Wave
Chloë Grace Moretz, Nick Robinson, Zackary Arthur, Alex Roe, Liev Schreiber, Maika Monroe
Il est toujours un peu difficile de juger d’une adaptation de livre sans avoir lu ce dernier. En ce qui me concerne, c’est particulièrement le cas de cette 5e vague de Jonathan Blakeson. D’abord parce que je ne peux pas juger de la fidélité de l’adaptation ; ensuite parce que dans ce cas précis je ne peux que me prononcer sur le scénario. La réalisation a fait preuve de compétence sans toutefois se montrer géniale : les acteurs sont bien dirigés ; l’histoire s’ouvre sur une scène tendue puis l’héroïne revient ensuite sur les événements l’ayant amenée à se retrouver dans sa situation, construisant ainsi le premier tiers du film sur un flashback... Si les points remarquables ou reprochables relèvent du scénario, au final n’est-ce pas critiquer le livre ?
Cassie Sullivan est une lycéenne américaine standard, peut-être plus sage que la moyenne qui vit en Ohio avec sa famille non moins standard. Un vaisseau spatiale débarque et se contente dans un premier temps de tourner au-dessus de la planète jusqu’à ce que ses occupants lancent leur première attaque, la 1ère vague, sous la forme d’une impulsion électro-magnétique qui détruit toute l’électronique. La 2e vague prend la forme de raz-de-marée qui ravagent tous les littoraux, 50% de l’humanité vivant à moins de 100 km du rivage. La 3e vague est une pandémie qui achèvent de précipiter les populations dans le chaos. M. Sullivan et ses deux enfants trouvent un abri dans un camp de réfugiés dans la forêt, où l’armée des Etats-Unis, dont les véhicules fonctionnent mystérieusement encore, finit par débarquer et, sous les ordres du colonel Vosch, organise l’évacuation des enfants vers une base. Pour une sombre histoire de nounours, Cassie ne part pas et assiste à une tuerie qui coûte la vie à son père. Dès lors, elle se fixe pour objectif de retrouver son petit frère et prend le chemin de la base en évitant de tomber sur les envahisseurs qui se sont infiltrés dans les êtres humains, c’est la 4e vague qui est plutôt une 5e colonne. Elle rencontre Evan Walker qui lui sauve la vie. Pendant ce temps, sur la base militaire, les enfants sont transformés en soldats.
Les histoires d’invasion extra-terrestres ne sont pas franchement nouvelles dans la S.F. et celle de La 5e vague emprunte quelques traces à ce plus ou moins prestigieux passé, notamment Marionnettes humaines de Heinlein ou L’Invasion des profanateurs de Finney, assortie d’une bonne dose de destruction massive comme il se doit dans le cinéma actuellement. Il faut dire que l’histoire s’y prête bien et que les vagues en sont le ressort. De plus, comme c’est une histoire d’adolescents, quelques évolutions s’avèrent prévisibles, surtout les sentimentales, et les rebondissements, aussi, si l’on se montre un tant soit peu attentifs sur les discours tenus. A la différence de pas mal d’auteurs américains pour la jeunesse de ces dernières années (les Suzanne Collins et autres Stephenie Meyer), Yancey, l’auteur de La 5e vague, ne semble pas particulièrement conservateur et en tout cas pas très militariste, si le film est le bon reflet de son œuvre... on en revient donc à la même question !