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HURLEMENTS

Au loup !

dimanche 30 novembre 2003, par von Bek

Joe DANTE (1946-)

Etats-Unis, 1981, The Howling

Dee Wallace, Patrick MacNee, Christopher Stone, Belinda Balaski, Dennis Dugan, Dick Miller

L’année même où John Landis sort son Loup-garou de Londres, le deuxième film officiel de Joe Dante est aussi une histoire de loup-garou mais sa construction est pour le moins différente car Karen White, héroïne et présentatrice télé, n’erre pas sur une lande embrûmée de la riante campagne anglaise mais participe, en tant qu’appât, à une opération de police. Le serial killer recherché est en effet un de ses fans ardents. Rapidemment l’opération s’achève dans une cabine de sex-shop par le décès du tueur et le traumatisme de l’appât, incapable de se souvenir de ce qui s’est passé dans la cabine (ils/elles disent tous et toutes ça !).

Par besoin de se reposer et parce que son couple bat de l’aile à défaut de faire autre chose, Karen accepte avec son mari l’invitation du Dr Waggner (Patrick MacNee), grand théoricien du comportement humain et de ses pulsions sauvages refoulées, qui a organisé un centre de psycho-thérapie perdu sur la côte pacifique. S’il ne dissipe pas le trauma de la journaliste, le centre contribue à soulager son mari qui y fait la connaissance d’une femme au charme animal avec laquelle il éprouve un plaisir certain à s’ébattre devant un feu de bois tout en hurlant à la lune pendant que son corps se transforme. Coïncidence coccace, deux amis journalistes de Karen découvrent que le corps du tueur a disparu de la morgue et que son appartement recèle de nombreux dessins de Karen, de loups et du centre de thérapie.

Avec Gremlins, Joe Dante nous a habitué à flirté avec l’horreur de manière comique. Hurlements nous rappelle que le côté comique n’est pas le fondement des films de Dante et après Piranha (1978) l’hémoglobine continue de couler à flot sur la pellicule. Ce n’est cependant pas tant le gore qui marque le film que la noirceur du scénario placé sous le signe de l’échec : échec du mariage de Karen, échec du Dr Waggner dans sa vaine tentative de civiliser ce qui n’est rien moins qu’une communauté de loups-garous mais le monde sera prévenu du danger qui le menace... Le film se veut aussi un hommage au cinéma d’horreur des années 30 et 40. Ainsi le nom du Dr Waggner, ainsi orthographié, renvoie à celui du réalisateur du classique Loup-garou (1941). Les afficionados du genre n’auront pas manqué de le remarquer.

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