JUPITER, LE DESTIN DE L’UNIVERS

Lana (1965-) & Andy (1967-) WACHOWSKI

Etats-Unis, 2015, Jupiter Ascending

Mila Kunis, Channing Tatum, Sean Bean, Eddie Redmayne

Cloud Atlas n’a pas épuisé l’ambition de la fratrie Wachowski. Dans Jupiter, le destin de l’univers, ils imaginent un univers touffu et tout fou dans lequel une jeune immigrée russe prénommée Jupiter (quand on est pas un dieu romain, c’est un prénom de chiottes, ça tombe bien la demoiselle est vouée à nettoyer les toilettes) se retrouve, par la simple coïncidence des gènes, reine d’un empire et à la tête d’une maison de commerce intergalactiques que convoitent sa famille d’adoption, les Abrasax. Cette Cendrillon reçoit cependant l’appui d’un ancien légionnaire lycanthrope sur les bords et de la police de l’espace.

Depuis Matrix, Lana,, la soeur de fraîche date, et Andy, son plus-pour-longtemps frère, n’avaient sans doute pas réalisé un film reposant autant sur leur propre imagination laquelle semble pour le moins débordante à première vue mais apparaîtra surtout au fan de SF particulièrement alimentée par l’imagination d’autres. Quand la famille Abraxas, son commerce d’eau de jouvence et ses luttes intestines, rappellerons soit Dune, l’équipage de l’Egide, la police spatiale, est lui clairement un hommage à Star Trek... ou un plagiat !.

La même prodigalité caractérise aussi la mise en scène. Avec 176 millions $ de budget et une certaine exigence quant au résultat attendu, le rendu ne pouvait être que visuellement impressionnant. C’est hélas le seul point fort du film, car autant d’effort, d’argent et d’imagination dépensés pour mettre en scène une romance harlequinesque à la morale ridicule, cela frise le grotesque. Au moins le spectateur qui doit assimiler tous les aspects d’un univers très riche n’est il pas embarrassé en sus par le scénario.