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IMPOSTOR

vendredi 10 septembre 2004, par von Bek

Gary FLEDER (1965-)

Etats-Unis, 2002

Gary Sinise, Madeleine Stowe, Vincent d’Onofrio, Mekhi Phifer

On hésite à placer Impostor entre Total Recall (Paul Verhoeven, 1990) et Starship Troopers (Paul Verhoeven, 1997), ou entre Terminator (James Cameron, 1984) et Predator (John McTiernan, 1987). Au premier, il emprunte sa source, une nouvelle de Philip K. Dick (Impostor, 1953) que l’on retrouvera dans le recueil Minority report et autres récits et sa thématique, celle d’un homme pourchassé pour quelque chose qu’il ignore être, le tout baignant dans un univers rappelant les deuxièmes. Outre la rime des titres, il emprunte aux films de Cameron et McTiernan le thème de l’E.T. traqué pour le danger qu’il représente.

Spencer Olham n’a jamais connu que la guerre : toute son existence, la Terre aura été en lutte avec Alpha du Centaure. La guerre a pris aux Hommes la tranquilité et le ciel, contraint de protéger leurs villes sous des dômes énergétiques. Elle a pris aussi la démocratie et instauré un régime autoritaire planétaire entièrement tourné vers l’effort de guerre. Alors qu’il touche au but de la réalisation d’une arme terrifiante, Olham est arrêté et accusé d’être un clone centaurien portant une bombe. Le doute s’installe. Il s’évade et n’a plus qu’une obsession prouver son humanité.

Tirant un peu sur le fil scénaristique, Fleder parvient à transformer la nouvelle de Dick en un film de 100 mn sans trop dénaturer la trame de l’intrigue et respectant l’esprit du maître. La schizophrénie paranoïde est au rendez-vous et, même si la fin est prévisible, elle joue bien son jeu. Les décors et les effets spéciaux, sans être grandioses, restent soignés, loin d’être Riddickule par rapport à leurs prétentions.

Seulement voilà, ce n’est pas Terminator ou Predator : la réalisation manque de punch, abusant des ralentis ; Ce n’est pas Total recall et il n’y a pas Schwarzy pour donner, volontairement ou non, un petit effet comique, et Gary Sinise a su être plus efficace, Madeleine Stowe est sous-exploitée et Mekhi Phifer, cantonné au second rôle noir. Ce n’est pas Starship Troopers et le background manque un peu de soin : la Terre tombe dans un régime autoritaire et planétaire mais à l’enterrement de son père on remet à Spencer un drapeau américain classique, de même que les libertés civiques ne semblent guère bafouées, du moins sous les dômes. De fait, il n’y a guère que le service de sécurité et son chef Hattaway (Vincent d’Onofrio) pour sembler s’asseoir sur les droits des gens. On est donc bien loin de 1984. En dépit d’une fin intéressante, à défaut d’originale, on s’ennuie donc un peu en regardant cet Impostor.

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