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STARSHIP TROOPERS - TRAITOR OF MARS
dimanche 16 septembre 2018, par
Shinji ARAMAKI (1960-) & Masaru MATSUMOTO
Japon / Etats-Unis, 2017
Avec Casper Van Dien, Dina Meyer, Deray Davis, Justin Doran
Après une relance de la franchise avec Starship Troopers Invasion, premier film d’animation de la série, en voici la suite directe. On y retrouve en effet Johnny Rico, contraint, après la catastrophe ayant touché la Terre dans l’épisode précédent, de former de médiocres recrues sur Mars. Parallèlement, la plus jeune sky marshall de la flotte, la surdouée et égocentrique Amy Snapp, lance un assaut massif sur AQZ, qui rappelle l’offensive du premier film sur Klendaatu. Mais un complot semble à l’œuvre autour des indépendantistes martiens, et Carl Jenkins a le temps de contacter Carmen Ibanez pour lui demander de retrouver Rico, avant d’être arrêté. Sur Mars, justement, une attaque surprise des parasites en provenance de la surface planétaire met en danger la station qui abrite Rico. Ce dernier se voit contraint de descendre au combat, à la tête d’une équipe de bras cassés insuffisamment formés… Mais la situation devient incontrôlable, au point de devoir envisager le pire : faire sauter Mars à l’aide d’une bombe Q afin de préserver la Terre.
On retrouve dans ce nouveau métrage les éléments caractéristiques de Starship Troopers, presque des stéréotypes : les flashs d’informations… pardon, de propagande, les assauts de l’infanterie et les combats habituels contre les arachnides, les bombardements visant les vaisseaux de la flotte, et les affrontements au corps à corps contre les parasites. Ce qui est plus original, outre l’usage de réacteurs individuels par les soldats et l’impressionnant combat de Rico sans arme à feu contre un arachnide, réside dans la séquence où Rico retrouve une ancienne camarade, et même un peu plus, censée pourtant être morte dans un film précédent. Il est d’ailleurs surprenant de voir Rico ne pas se poser davantage de questions sur cette mystérieuse apparition et les consignes qu’elle lui donne, tout comme il semble quelque peu incohérent que le vaisseau ayant sauvé l’équipe de Rico puisse faire demi-tour et repartir le sauver, alors qu’il était à court de carburant… Enfin, comment envisager qu’un seul et unique sky marshall puisse prendre des décisions aussi radicales en totale autonomie, sans discussion collégiale ?
Concernant le visuel, les personnages ont toujours un rendu bien trop lisse et artificiel, à la différence des vaisseaux ou des artéfacts en tous genres. Seule exception, les vues des visages de soldats, prises à l’intérieur de leur casque intégral, et qui s’avèrent un peu plus authentiques. La bonne idée du film, c’est l’intrigue d’espionnage sur Mars, qui n’est pas sans évoquer le premier Total Recall, et qui change des sempiternels combats. On peut y voir comme un reflet déformé de la peur atomique liée à la Corée du nord, ou des efforts vains d’une superpuissance afin de conserver dans son giron un certain nombre de planètes… pardon, de pays. Plus frappant, l’accent mis sur la popularité et les soucis de communication de la part des dirigeants, évocation transparente de ce qu’est devenue la politique politicienne actuelle. Moins réussi que Starship Troopers Invasion en raison de quelques incohérences ou maladresses dans le scénario, Traitor Of Mars parvient néanmoins à combiner tradition et nouveauté dans une franchise appelée à perdurer. Quant au générique de fin, si atroce pour l’épisode 4, il est légèrement meilleur pour le 5, même si le death métal n’est sans doute pas le meilleur choix qui soit !