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JUMANJI : NEXT LEVEL
dimanche 7 février 2021, par
Jake KASDAN (1974-)
Etats-Unis, 2019
Dwayne Johnson, Jack Black, Kevin Hart, Karen Gilian, Awkwafina, Danny DeVito, Danny Glover, Alex Wolff, Ser’Darius Blain, Madison Iseman, Morgan Turner
Sans doute ne faut-il pas faire remonter le passage du concept à la franchise à Jumanji : bienvenue dans la jungle, car, après tout, dès la sortie de Jumanji en 1995, adapté d’un livre, des jeux de société avaient été produits. Cependant, avec la sortie de Jumanji : Next Level seulement deux ans après l’opus précédent qui avait rapporté au moins six fois plus qu’il n’avait coûté, les choses s’accélèrent, d’autant que sont aussi sortis dans l’intervalle des jeux vidéo sur différents supports. Seulement, que peut apporter de plus une suite ?
Peu de choses au départ, dans la mesure où reviennent les mêmes personnages. Spencer vit mal ses études dans la mégapole new-yorkaise et, revenu au New Hampshire chez sa mère qui héberge aussi son grand-père Eddie, alors que ses amis de la précédente aventure se font une joie de se retrouver, il va exhumer le jeu vidéo que le spectateur aurait pu croire jeté au rebut à l’issue de Bienvenue dans la jungle. Quand Fridge, Bethany et Madga viennent le chercher, ils comprennent que Spencer est retourné à Jumanji et décident de voler à son secours. Tout ne se passe cependant pas comme prévu. D’abord, le jeu aspire bien Fridge et Magda, mais pas Bethany, emportant à la place le grand-père Eddie et son ami Milo venu le visiter. Ensuite, outre que les deux vieillards vont mettre une éternité à comprendre la situation, les rôles sont changés : les joueurs n’ont pas eu la possibilité de choisir ! Fridge hérite à son grand dam du rôle de l’archéologue cartographe (Jack Black) ; grand-père Eddie se retrouve dans celui du Dr Bravestone (Dwayne Hudson) ; Milo, quant à lui, est le petit zoologiste. Mais alors qu’est devenu Spencer ?
Cette question de la répartition des rôles, si elle ne constitue pas le cœur de l’histoire qui, elle, n’a guère changé - il faut encore recouvrir une gemme pour sauver Jumanji de la malédiction -, fournit le gros de l’humour. Ainsi, grand-père Eddie découvre la force surhumaine de son avatar et en abuse quelque peu, non sans provoquer la perte de vies précieuses. Milo, qui a une fâcheuse tendance à aller à l’essentiel quand il s’exprime, tarde à fournir l’information nécessaire. Fridge ne cesse de se lamenter quant à l’inutilité de son personnage.
Il y a plus cependant. Deux nouveaux rôles apparaissent : une voleuse (Awkwafina), endossée par Spencer dans un premier temps, ce qui trahit l’influence des jeux de rôle ou du MMORPG sur le scénario, et l’incarnation en un cheval par Bethany qui a finalement réussi à entrer après avoir été cherché l’aide d’Alex, le prisonnier de l’épisode précédent. Surtout, les scénaristes ont imaginé la possibilité d’échanger les rôles en tombant dans une eau magique, ce qui n’est pas sans compliquer le suivi des alias.
Le changement est donc mineur, mais suffit à renouveler l’humour et les scènes d’action - une course-poursuite avec des autruches ou une lutte épique contre une horde de mandrills notamment - restent de très bonnes factures. On peine cependant à imaginer ce qu’un quatrième film, d’ores et déjà annoncé, va pouvoir apporter. Fort heureusement, les scénaristes ont plus d’imagination que moi...