LE LOUP-GAROU

George WAGGNER (1894-1984)

États-Unis, 1941, The Wolf Man

Lon Chaney, Claude Rains, Ralph Bellamy, Evelyn Ankers, Bela Lugosi

Ce Loup-Garou de George Waggner est important à plus d’un titre. D’abord parce qu’il complète la série des films d’horreurs tournés par les studios Universal, après la série primitive des années 30. Ensuite parce qu’il établit, à partir d’un scénario de Curt Siodmak, ce que l’on peut considérer comme la trame classique du film de Loup-Garou, s’éloignant de l’histoire mise en scène par Stuart Walker dans son Monstre de Londres (1935). Au point que John Landis en fera un remake en 1981 Enfin, last but not least, parce que l’on peut voir la tête de Lon Chaney Jr, sans les bandelettes de la Momie. [oui, je sais, c’est méchant parce que Lon Chaney apparaît dans beaucoup d’autres films, dont Le train sifflera trois fois (1952)]. C’est donc un classique mais ce n’est pas pour autant un chef d’oeuvre...

Nouvellement promu héritier de l’illustre famille Talbot par le décès de son frère aîné, Larry (Lon Chaney) regagne le manoir familial et est accueilli tel le fils prodigue, ou presque parce que le veau gras ne passe pas à la casserole cette fois. Visitant le village, il rencontre Gwen et tente de la séduire. Il l’emmène se faire lire l’avenir par les gitans avec son amie Jenny comme chaperon. C’est au cours de la promenade au clair de lune et les pieds dans l’aconit qu’un loup-garou tue le chaperon (mais sans tuer la grand-mère avant) avant d’être tué par Larry. Mais celui-ci a été mordu et, la nuit tombée, se transforme en loup-garou et cherche à assouvir ses pulsions mortelles.

On ne peut pas dire que Curt Siodmak se soit foulé pour son scénario, on ne peut plus basique. Servi avec les moyens du bord de 1941 et par des acteurs qui ne se départissent pas d’un jeu unique - on admirera l’air perpétuellement inquiet de Chaney et l’excellent accent américain typique de l’Angleterre - Le loup-garou de Waggner apparaît bien fade et on lui préférera son remake. Pourtant, fort de son succès, il donne lieu à une suite en 1943 : Le loup-garou contre Frankenstein.