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LYCANTHROPUS
Un loup-garou dans le dortoir des filles
jeudi 1er mai 2003, par
Paolo HEUSCH (1924-1982)
Italie & Autriche, 1961
Barbara Lass, Carl Schell
L’arrivée d’un nouveau professeur dans une institution italienne pour jeunes filles de mauvaises vies, à mi-chemin entre la maison de correction française et le pensionnat suisse, coïncide avec les meurtres étranges d’une pensionnaire imprudemment sortie, du mécène libidineux - il y a toujours un personnage de ce genre autour d’une telle maison close - et de sa femme nécessairement acariâtre. Rode une bête, rapidemment identifiée comme un loup-garou, que le professeur soupçonnée d’être le prédateur et une pensionnaire vont devoir démasquer.
Si Lycanthropus n’atteint pas les sommets de la vulgarité salace d’un Jess Franco (cf. Les maîtresses du Dr Jekyll, 1964), c’est pour mieux plonger dans les abysses du désintérêt : l’intrigue policière inhérente à toute histoire de loup-garou n’est tout simplement pas valorisée par la mise en scène même si le coupable reste inconnu jusqu’aux dernières scènes (pour quelqu’un qui regarderait le film par intermitence). En outre, Lycanthropus tient du cocktail, s’inspirant par certains aspects de l’histoire de Jekyll et Hyde. S’il a contribué à diminuer le buget, le noir & blanc n’aide pas à dramatiser l’histoire et, à tort certainement, la V.O. italienne (la seule version existant sans doute) tend à donner un ton léger mais pas humoristique alors qu’une lourdeur tyrolienne s’installe.
Un film à faire barrer le col du Brenner pour éviter une nouvelle collaboration italo-autrichienne. Non décidément, dans les sixties européennes, le film d’horreur est britannique.