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MAGIC CRISTAL

Rappelle toi Barbara, il y avait un aigle noir

mars 2001, par Palplathune

JING Wong (1955-)

Hong-Kong, 1986, Mo fei Cui

Andy Lau, Cheung Man, Natalis Chan, Cynthia Rothrock, Richard Norton, Max Mok

Bienvenu à Hong Kong ! Un merveilleux pays ou les lois de la gravité n’ont plus cours, ou le moindre pékin(!) moyen est une ceinture noire d’arts martiaux et ou la folie est érigé au rang de formule commerciale. Bien que le fantastique ne soit pas un genre très prisé las bas, le thème a tout de même été abordé dans pas mal de film. Mais on ne peut pas vraiment dire qu’il soit souvent traité de façon sérieuse, avec Magic Cristal on est plus proche de Prince du Tibet que d’un Shining.

"L’Aigle Noir" est un mercenaire urbain, spécialiste des missions risqués. Accompagné de son beau frère et du fils de celui ci, il part en Grèce pour aider un ami. Ce dernier est pourchassé par le KGB car il détient un cristal aux étranges propriétés (un cristal magique, quoi !). Malgré l’intervention de l’aigle noir et de deux agents d’Interpol, le KGB parvient à l’éliminer mais avant de se faire abattre il réussit à cacher le cristal dans le sac du neveu. De retour à Hong Kong, l’aigle noir et son équipe flanqué de Wendy (la soeur de son pote) et d’un dragueur raté se voient à leur tour sous la menace du KGB et de leur puissant chef Karol.

Wagoo étant un site sur le fantastique, examinons l’élément fantastique du film : Le cristal magique. En réalité il ne s’agit que d’un alibi permettant d’aligner poursuites et scènes de baston. Dans d’autres films le cristal est remplacé par une valise pleine d’argent ou des photos compromettantes et le tour est joué. Bref, il ne s’agit que d’un enjeu quelconque.

Enfin quelconque pas complètement car le coté surnaturel de la chose permet toutes les audaces aux scénaristes. Dans le final ils se décident à nous pondre une explication sur la nature et le rôle du cristal qu’on peut pudiquement qualifier de nul. Pour résumer, le cristal est un super ordinateur et permet à un extraterrestre qui se faisait passer pour la déesse Vénus (un ordi d’ailleurs pas très performant car Vénus est le nom Romain, en Grèce c’est Aphrodite) de rentrer chez lui. Quand on voit la tronche de l’ET et le kitsch de sa soucoupe, l’explication ne peut qu’engendrer un fou rire salvateur. Encore plus fort, certainement émoustillés par le succès mondial d’ET, les scénaristes nous ébauchent une géniale relation d’amitié entre le gosse et le cristal. Une (mauvaise) repompe d’autant plus marqué quand du cristal sort un doigt luminescent pour saluer le gosse. "ET arrêter K7" aurait pu crier le spectateur innocent mais ce serait passer à coté des autres moments de génie du scénario qui va toujours plus loin, toujours plus fort : Apres tout un cristal magique ça permet de faire des gags ! Ainsi nous découvrons la variation d’un gag déjà présent dans Twinkle Twinkle Lucky Stars, le gag dit de la tête dans le cul ! Ici ce sont les mains du dragueur raté(d’ailleurs joué par le même acteur que celui de Twinkle) qui prennent la place de ses pieds et inversement. Tordant. Evidemment il ne s’agit que d’un gag affligeant parmi tant d’autres, le quota étant surtout rempli par le dragueur raté et le beauf(doté du physique de l’emploi : Gros, petites lunettes, coupe au bol). Caricatural me direz vous : Oui. Drôle me demanderez vous : Non.

Rajoutons encore une couche en précisant que le scénar ne cherche pas la cohérence outre mesure puisque on peut remarquer que le KGB n’utilise dans son service actif que des asiatiques et cela même en Grèce. Avec autant de défauts Magic Cristal a tout d’une daube mais production typiquement Hong Kongaise il se rattrape sur un point : Les combats ! Placés à intervalles réguliers, ces chorégraphies boostés enthousiasmeront les fans du genre, et même les autres. Elles sont assurés par des artistes martiaux confirmés : Ricky Chan(ex champion de Wushu), la peu féminine mais O combien martialement douée Cynthia Rothrock et surtout Richard Norton. Ce dernier est d’ailleurs le grand attrait du film. Le "Leslie Nielsen martial" a eu une période Hong Kongaise mais n’avait jamais vraiment pu dévoiler la globalité de ses talents, or dans Magic Cristal il est à la fête. Les chorégraphies qu’il exécute sont tout simplement les meilleurs de sa filmo. De plus son rôle est plus ambitieux qu’à l’accoutumé. Richard Norton est Karol, un méchant onctueux dans la lignée d’un Alan Rickman de Die Hard. Enfin, en théorie...Car malgré tous ces efforts Norton n’a rien d’un bon acteur et ces répliques versent fréquemment dans la caricature. Le voir remercier les héros qu’il tient en joue et disserter sur le fait que cela lui permettra de s’élever dans la hiérarchie , tout cela évidemment sans la moindre émotion hormis celle que tente d’injecter le doubleur est irrésistible.

Fan de Norton, précipitez vous sur le film. Pour les autres...euh...ne vous sentez pas obligés !

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