Accueil > CINECSTASY > M > MAGIC WARRIORS

MAGIC WARRIORS

Teenage Ninja Kangooroo

samedi 15 septembre 2001, par von Bek

Réalisateur : Ronny YU

Année : États-Unis, 1997, Warriors of Virtue

Acteurs : Mario Yedidia, Angus MacFadyen, Marley Shelton, Chao Li Chi, Dennis Dun

Ryan Jeffers est un petit garçon comme les autres petits garçons héros de cinéma au début des films : il est petit ; il a des parents débordés par leur travail ; il rêve de ressembler aux grands abrutis qui roulent les mécaniques et jouent au football américain et pour lesquels il porte les bouteilles d’eau et élabore des combinaisons gagnantes ; il a un ami adulte, champion d’art martial, qui utilise son talent dans une cuisine et lui prodigue des dictons chinois empreint de sagesse et de sauce au soja ; sa particularité est d’être handicapé d’une jambe tenue par une attelle métallique.

Comme dans tous les films, Ryan se voit un jour offrir la chance d’intégrer la bande de gosses acnéiques dont il rêve au prix d’une épreuve stupide et dangereuse à laquelle il échoue. Echec qui lui vaut pour une raison inconnue de se retrouver dans le monde du Tao, monde merveilleux où s’affronte les forces du bien et du mal pour le contrôle des sources de vie : que le méchant mage Komodo s’empare du livre du Tao cadeau du cuisinier chinois à son ami Ryan et le monde du Tao mourra malgré la vaillance de ses défenseurs le sage maître Chung et les courageux magic warriors qui ne sont pas des basketteurs mais des champions d’art martiaux et surtout des kangourous géants. Bien évidemment les forces du bien triomphent au prix de quelques difficultés et de l’acquisition d’une connaissance fondamentale de la stratégie : l’union fait la force, chose que les Belges avaient compris avant les kangourous.

On aura compris que Magic Warriors est un film pour les enfants. Statut qui n’excuse rien aux incongruités du film qui mélange manichéisme et philosophie chinoise de bas étage, et dont la leçon de morale réside dans l’acceptation de ce que l’on est. On peut saluer bien bas des décors assez soignés pour un film de ce genre, on ne saluera pas les prestations des acteurs et surtout pas les idées du réalisateurs et des scénaristes : Angus MacFayden est particulièrement horripilant dans son rôle de mage hystérique. Pourquoi faut-il que les méchants soient toujours des tarés profonds ?

Mélange de cinéma made in Hong Kong et de cinéma made in America, Warriors of Virtue, rebaptisé en France Magic Warriors, est un mauvais cocktail de ces deux genres assaisonné de cliché et dont l’originalité repose sur la condition marsupiale des héros éponymes. L’explication repose à mon sens dans la quête des conditions idéales pour parvenir au succès commercial : il fallait un animal dynamique pour justifier ses sauts et sa maîtrise du kung-fu, qui soit aussi un animal sympathique aux yeux des enfants. Au moins les tortues ninjas étaient plus révolutionnaires ! Voici donc un film sans queue - hormis celles des kangourous - ni tête.

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d'indiquer ci-dessous l'identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n'êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions'inscriremot de passe oublié ?