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MEN IN BLACK
lundi 5 août 2002, par
Barry SONNENFELD (1953-)
Etats-Unis, 1997
Will Smith, Tommy Lee Jones, Linda Fiorentino
Ils ont là, ils sont partout, et pourtant personne ne le sait. Qui ça ... ??? Les extra-terrestres (Non quoi que vous pensiez je ne suis pas Fox Mulder). Personne ne le sait, à part les gens du MIB Men In Black ; en français HEN pour Homme En Noir (je sais c’est moins bien HEN par rapport à MIB (prononcez AIME-AIIII-BIIII...)). Habillés comme des croque-morts et s’appelant agent A à Z, ils s’occupent des questions aliens en tout genre, et maintiennent secret leur existence sur notre planète...
Cette idée est tirée d’un comics de Lowell Cunningham qui a connu un certain succès pour son humour déjanté et décalé. Flairant le créneau juteux les producteurs de la **** décidèrent de mettre Barry Sonnenfeld (les familles Adams, Wild Wild West pour ne citer que ces plus célèbres et récentes réalisations) aux commandes de cette adaptation cinématographique.
Au départ de l’aventure un flic de New York (Will Smith) traque un suspect à l’allure étrange et aux capacités physiques étonnantes, et après l’avoir appréhendé, il fait connaissance avec l’agent K (Tommy Lee Jones) qui va lui proposer de rejoindre les hommes en noir dans leurs aventures et devenir ainsi l’agent J. Parallèlement un gros terroriste de l’espace s’écrase sur notre planète prend la peau d’un redneck américain et part à la recherche des deux diplomates intergalactiques qu’il doit éliminer. La mission de nos agents et de l’intercepter et de lui régler son compte...
La grande force du comics tenait dans son univers loufoque et comique, en grande partie grâce aux différentes ethnies extra-terrestres qui débarquent sur terre, avec tous les problèmes que cela peut engendrer en terme de discrétion... De plus ces aliens apportent avec eux leurs technologies laissant libre cours à tous les délires en terme d’armes et autres gadgets. Heureusement on retrouve tout ceci dans le film, et qui plus est de très belle manière. On est émerveillé de découvrir en même temps que Will Smith les rouages de l’organisation Men In Black, mise en place après le premier contact avec une entité extra terrestre à Roswell il y a de cela près de 40 ans. On est stupéfait de rencontrer la multitudes d’espèces aliens transitant ou résidant sur notre chère planète, se camouflant plus ou moins habilement dans notre quotidien... On est ravi d’apprendre que la technologie extra-terrestre est à l’origine de beaucoup de nos avancées technologiques et permet d’équiper les agents du MIB d’armes puissantes et variées et surtout le neuronisateur ce flash amnesiant permettant d’effacer la mémoire des témoins éventuels des opérations du MIB. Bref que du bon.
Les acteurs ne sont pas en reste. On découvre dans ce film un Will Smith fraîchement débarqué du Prince de Bel-air et qui doit faire ces preuves sur grand écran. Moins crispant que Jim Carrey (et un peu moins blanc aussi) il joue à merveille le bleu bite taquin et potache, fasse à un Tommy Lee Jones magistral en vieil agent de la premiére heure un peu vachard et un peu blasé des affaires intergalactiques. Ce duo typique des " Buddy-Movies " type 48 Heures ou Armes fatales jouant sur le contraste des deux héros fonctionne ici a merveille. On y remarque aussi Linda Fiorentino dans la peau d’un médecin légiste qui va être impliqué dans l’affaire après l’autopsie d’un patient un peu particulier...
Jusqu’à présent tous les éléments d’un bon film sont présents : une bonne licence basée sur un excellent comics, une bonne brochette d’acteurs, de bons effets spéciaux, un univers crédible bourré de bonnes idées. Pourtant ce genre de phase est souvent suivi d’un Mais, donc le voici... Mais tout ceci ne saurait effacer la grande lacune de ce film : un scénario palpitant... !!!!! En effet sûrement par manque de temps ( à l’époque il ne faut pas compter sur un film de plus de 100 minutes pour permettre de caser un maximum de séances quotidiennes pour amasser un maximum de pognon) le scénario se reduit à sa plus simple expression ( Attention ne lisez pas la suite si vous ne voulez connaître le denouement) : Le méchant arrive sur terre - on le cherche - on le trouve - on le tue (si vous avez lu c’est pas une surprise ce genre de fin...), sans aucun rebondissement. C’est normal avec plus de la moitié du film consacré à la mise en place des personnages, on expédie le méchant en deux coup de cullère à peau (peau d’alien bien entendu)... Ceci gâche à mon sens tous le reste du film, c’est comme un repas avec une super entrée dans un décor exceptionnel servie de manière divine avec un très bon vin mais dont le plat principal serait aussi beau qu’insipide et fade et ou l’on passerait directement à l’addition sans dessert...
MIB avait malheuresement tous pour plaire, mais ne réussit pas à convaincre le spectateur un peu exigeant. Mais le succès planétaire du film prouve que le spectateur est de moins en moins exigeant et se contente facilement d’une comédie sympathique qui aurait pu être mieux exploitée... Dommage...