LE TOMBEAU DE LA MOMIE

Harold YOUNG (1897-1972)

États-Unis, 1942, The Mummy’s Tomb

Lon Chaney, John Hubbard, Elyse Knox, George Zucco

Ayant ressuscité la momie en 1940, avec La main de la momie, les studios Universal poursuivent les tribulations de Kharis, l’égyptien maudit condamné à être enterré vivant, par La tombe de la momie qui associe à la fois les éléments classiques des aventures des bandelettes et des éléments empruntés à l’histoire américaine.

Ayant trente ans auparavant détruit la momie de Kharis dont il avait violé le tombeau (cf. épisode précédent), John Banning coule une retraite tranquille à Mapleton, Massachusetts, sans se douter que les prêtres de Karnak, gardiens séculaires de la momie, préparent leur vengeance en ramenant encore une fois la momie à la vie normale. Pour ce faire, le grand prêtre Andoheb se rend avec Kharis aux États-Unis et endosse le rôle de gardien du cimetière de Mapleton afin de mieux perpétrer ses viles actions. Tour à tour, trois des responsables du sacrilège suffoquent sous la poigne sinistre. L’engouement d’Andoheb pour Isobel Evans, fiancée du Dr John Banning fils du sacrilège, le pousse à la faire enlever par Kharis mais une foule furieuse armée de fourches, gourdins et torches met une fin à ses projets et au terme d’une course poursuite la momie disparaît dans les flammes de la maison Banning.

Si l’on retrouve dans ce deuxième volet les personnages de Steve Banning (Dick Foran) et Andoheb (George Zucco), Tom Tyler a délaissé le costume de Kharis au profit de Lon Chaney qui le conserve dans les deux films suivants, Le fantôme et La malédiction de la momie (1944).

A l’exception de ces petits changements, La tombe reste dans la voie classique des histoires de violeurs de sépultures qu’elles soient cinématographiques ou en bandes dessinées comme Les 7 boules de cristal : la malédiction, plus ou moins aidée par des prêtres mystérieux, poursuit ses victimes jusqu’à l’autre bout du monde. Plus original est le traitement de l’élimination du monstre par le bon peuple de Nouvelle-Angleterre : les torches, les groupes armés traquant la créature et l’incendie de la maison Banning par la populace qui exorcise ainsi sa peur par un bûcher constituent une référence évidente à l’histoire des sorcières de Salem, histoire largement entrée dans le folklore du Nord-Est des Etats-Unis.

Tout comme les autres épisodes, La tombe de la momie excède à peine une heure de film, histoire de ne pas lasser le public par une histoire somme toute assez banale dans ce genre de réalisation, d’offrir une séance à bon marché et de laisser place au film principal.