Accueil > CINECSTASY > M > LA MALEDICTION DE LA MOMIE

LA MALEDICTION DE LA MOMIE

mercredi 12 septembre 2001, par von Bek

Réalisateur : Leslie GOODWINS (1899-1969)

Année : États-Unis, 1944, The Mummy’s Curse

Acteurs : Lon Chaney, Virginia Christine, Peter Coe, Jackie Lou Harding, Dennis Moore, Martin Kosleck

Dans ce dernier opus de la tétralogie et après avoir tourné La main (1940), La tombe (1942) et Le fantôme (1944) de la momie, les studios Universal confient la réalisation de La malédiction de la momie à Leslie Goodwins. Si le réalisateur change, la momie, elle, ne change pas et pour la troisième fois Lon Chaney Jr endosse dans un rôle de décomposition le personnage et les bandelettes de Kharis, égyptien maudit pour avoir profané les secret du dieu Amon-Ra afin de sauver sa bien-aimée. Chose curieuse, disparue dans un étang de la Nouvelle-Angleterre à la fin de l’épisode précédent, la momie resurgit dans un marais de Louisiane, en plein pays cajun.

Qu’importe, ce n’est pas la logique qu’étouffe cette série B qui revisite le mythe de la momie maudite après la réussite du film de Karl Freund en 1932. Ainsi, l’on pourra constater que la momification a parfaitement conservé les formes de la princesse Ananka et ne l’a pas empêché d’apprendre la langue de Shakespeare revue et corrigée par les Américains. On ne saurait en dire autant pour Kharis dont le visage enrubanné empêche toute expression et tout jeu d’acteur, lequel n’est pas physique non plus puisque la momie, hémiplégique, se traîne à la vitesse d’un lémurien, le bras droit replié sur le coeur comme si elle souffrait d’une attaque cardiaque. Imaginez alors les folles courses poursuites de la momie après Ananka, obligée pour entretenir le suspens, d’être rapidement essoufflée pour permettre au monstre de rattraper son retard. La momie (1999) est loin d’être aussi sobre et affiche plus volontiers sa puissance.

Le film tend d’ailleurs à n’être qu’une longue course au travers des marais, entre le monastère abandonné et les habitations ponctuée par des étapes strangulatoires. Tout cela n’est pas sans rappeler les épisodes de Scoubidou puisque La malédiction de la momie n’est pas dépourvue d’effets comiques compte tenu de la vitesse de déplacement de la bande Velpeau ambulante et du fait qu’à la fin les héros découvrent l’identité secrète du professeur Ilzor Zandaab, nom plus transylvain qu’égyptien...

Cela dure 62 minutes, temps raisonnable que l’on peut consacrer à un divertissement ; davantage, cela eut été du gâchis.

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d'indiquer ci-dessous l'identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n'êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions'inscriremot de passe oublié ?