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PHASE IV

2000, par Palplathune

Réalisateur : Saul BASS (1920-1996)

Année : Etats-Unis, 1974

Acteurs : Nigel Davenport (Dr. Ernest D. Hobbs), Michael Murphy (James R. Lesko), Lynne Frederick (Kendra Eldridge)...

On pourrait résumer Phase IV en une formule lapidaire comme un « Starship Troopers scientifique » (hélas sans Denise Richards... Bouh !!). Pour aussi simpliste qu’elle soit, l’expression est assez juste. Mais voyons d’abord les faits (Aargh ! Ma formation juridique ressort).

Dans un obscur désert US, deux chercheurs étudient le comportement des fourmis. Ils ne vont pas tarder à constater le développement impressionnant de leur intelligence. La situation tournant vite à l’affrontement entre les deux races.

Donc ici pas de grosses bébettes en images de synthèse, pas de fusillade titanesque, le film perd en spectaculaire ce qu’il gagne en réalisme et en intensité. Car si l’on peut considérer le film comme une réussite, c’est étonnamment grâce au « jeu d’acteurs » des fourmis (des vrais, hein ! Sans parler avec la voix de Woody Allen) et leur mise en valeur. On jurerait avoir affaire à une intelligence collective, organisée dans le seul but de la suprématie de sa race. Réellement impressionnant ! A ce titre, la scène de réunion des différents types de fourmis décidant de s’allier, ou bien celle où plusieurs fourmis se sacrifient pour permettre la création d’une nouvelle espèce résistante à l’insecticide sont de petits joyaux. Heureusement que ces séquences sont réussies, d’ailleurs, car on ne peut pas en dire autant de celle avec les deux scientifiques. Pourtant, elles sont signées Saul Bass (toutes les scènes avec les fourmis sont elles réalisées par ), l’auteur des génériques de nombreux Hitchcock. Les représentants de la race humaine ne semblent capables que de constater la supériorité des fourmis et leurs rares contre-attaques (insecticides, ultrasons) ne sont que des sursis à leur inévitable extermination. La réalisation illustrant platement ces moments. On ne sait pas vraiment si ces côtés « faiblards » des scènes avec les humains est volontaire ou non, mais il rend un peu difficile l’immersion dans le film. Dommage. Mais ce n’est pas insurmontable, loin de là. Quelques bonnes idées visuelles sont tout de même notables : le caractère « lunaire » du désert, de l’abri des scientifiques et des constructions des fourmis donnent un côté « fin du monde » à l’affrontement très intéressant. La fin est elle aussi appréciable pour son refus du spectaculaire à tout prix et sa volonté, affichée d’ailleurs durant tout le film, de crédibilité scientifique. Un film très intéressant donc, malgré son côté un peu opaque, qui mérite qu’on le redécouvre.

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