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LE PRINCE DU TIBET

2001, par Palplathune

Réalisateur : Welson CHIM

Année : Hong Kong, 1990, Tai yang zhi zi

Acteurs : Conan Lee, Cynthia Rothrock, Lam Ching Ying, Jeff Falcon

Voilà un film qui résume bien ce que peut faire de meilleur et de pire le cinéma de Hong Kong. A la base, on est en présence d’un remake déguisé du Golden Child d’Eddy Murphy (qui n’est pas une grande référence, pourtant).

Cela commence dans un temple tibétain où le grand lama local annonce sa mort et se réincarne dans un petit gosse. Un moine renégat souhaite sa mort pour permettre aux forces du mal de triompher, bla, bla, bla... Vous connaissez le principe. Après quelques combats, le marmot finit par tomber entre les mains d’un émigré chinois un peu simplet. Le duo va « s’incruster » chez une institutrice acariâtre de Hong Kong. S’ensuivent diverses péripéties puisque le gosse est recherché par les séides du moine félon. Heureusement ils peuvent compter sur l’aide d’une moine adepte du coup de tatane dans la poire.

Le meilleur du film se résume en un seul mot : les combats. Des chorégraphies magnifiques, rapides et parfaitement exécutés par des artistes martiaux confirmés (la virevoltante Cynthia Rothrock, le très efficace Lam Ching Ying, le clone de Jackie Chan Conan Lee dans le camp des gentils et un très impressionnant Tae kwen do man assisté d’un clone raté de David Bowie au grand écart facile pour les méchants). Pour les amateurs, c’est un véritable régal.

Mais ces combats, il faut les mériter, car ils sont séparés par d’insupportables scènes comiques. Même la pire comédie française, à côté, pourrait passer pour un modèle de finesse. Évidemment, elles sont complètement surjouées (la palme revenant à l’institutrice, qui ferait passer Clavier pour De Niro). Cet humour d’une lourdeur phénoménale aurait pourtant tendance à faire rire sur la fin : la fatigue ou l’overdose, je suppose. Un phénomène qui mériterait une enquête plus approfondie de nos deux spécialistes des affaires non classées, mais bon, je m’égare. Pour le reste, on sent le film assez fauché : les sbires du méchant sont toujours les quatre mêmes (dont deux seulement savent se battre), les quelques effets spéciaux sont très médiocres... Les décors sont soit réduits à la plus simple expression (nue, parc des quartiers les plus moches de Hong Kong, ça fait limite amateur) sont très kitsch (le temple tibétain). Et pour ceux qui s’attendent à une mise en valeur de la culture tibétaine ou des traditions bouddhistes, mieux vaut passer votre chemin.

Un film donc pour les amateurs de beaux combats Hong Kongais ou les pervers (si ça se trouve les scènes comiques prises au 36ème degré peuvent se révéler drôle, personnellement, je me suis arrêté au 35ème et ce n’était toujours pas suffisant). Mais dans les deux cas, je rappelle que la touche « avance rapide » de votre magnétoscope peut se révéler très salvatrice pour la santé mentale.

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