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LES CHRONIQUES DE RIDDICK

ou Riddick le barbare

mercredi 20 octobre 2004, par von Bek

David TWOHY (1955-)

Etats-Unis, 2004

Vin Diesel, Alexa Davalos, Judi Dench, Thandie Newton

Pitch Black, petit trésor non dénué d’un humour peut-être involontaire, avait satisfait son public, installé l’impavide personnage sanguinaire de Riddick et révélé Vin Diesel, lequel reconnaissant produit la suite mais si les premières aventures de Riddick pouvaient évoquer Aliens, les nouvelles font plus que rappeler Conan le barbare.

La religion Necromonger menace la planète de la Nouvelle Mecque sur laquelle Riddick a déposé les deux autres survivants de Pitch Black cinq ans auparavant. Pour certains des habitants de la planète, Riddick incarne le dernier espoir en vertu d’une vieille prophétie selon laquelle un Furien pourra vaincre le commander Necromonger. Riddick étant Furien mais difficile à convaincre, sa tête est mise à prix pour le ramener sur la Nouvelle Mecque et la jeune Zac/Kyra se fait un plaisir de révéler sa cachette. Commence un jeux de saute-planète qui mène Riddick d’une planète glaciaire très très Hoth à la Nouvelle Mecque envahie par les zélateurs puis sur la planète pénitentiaire de Crématoria, des mercenaires se chargeant de faire le taxi. Riddick finira par accomplir la prophétie non sans mal.

Ce n’est pas parce que les lasers sifflent, que les réacteurs chauffent et que l’hyperespace frémit, même dans une galaxie très très lointaine, que c’est de la science-fiction. Par de nombreux aspects, ces Chroniques de Riddick tiennent davantage de l’heroic fantasy. Outre que la majorité des combats s’apparente à des duels d’estoc et de taille furieusement mâtinés de kung-fu selon l’habitude du cinéma de ce temps, l’absence quasi-totale d’explication quant à la nature de la religion necromonger ou sur le personnage de l’élémentalien (Judi Dench) appartiennent clairement à des pratiques de la fantasy. L’élévation de Riddick qui finit assis sur le trône necromonger réalisant la prophétie impose tout aussi clairement l’image de Conan, sans parler du devenir de Kyra.

Alors ceux que le mélange des genres ne gênera pas - et pourquoi pas ? - devront aussi faire avec des loupés scénaristiques comme le peu d’utilité des personnages de Judi Dench et Thandie Newton (encore que...), une réalisation pugilistique trop brouillonne pour masquer les effets spéciaux et des décors numérisés flous. L’harmonisation entre ces niveaux d’images - le réel et le numérique - est loin d’être parfaite, de les lier, car il reste quelques grumeaux, au sens culinaire. Alors c’est peut-être l’aube du cinéma d’aventure mais c’est sûrement le crépuscule du space opera.

Restons juste cependant. Les scènes sur Crématoria se révèlent assez réussies. La cohabitation étonnante entre la taciturnité et la violence du personnage lui confère à la fois stature et décalage... encore une ressemblance avec Conan...


L’avis des EUX :

par Maestro

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