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ROBOCOP 2

Robocop contre-attaque

mardi 23 avril 2002, par Francesco, le mage Kélé

Irvin KERSHNER (1923-2010)

Etats-Unis, 1990, RoboCop 2

Peter Weller (RoboCop/Murphy), Nancy Allen (Anne Lewis), Tom Noonan (Cain)...

Irvin Kershner est un homme de suites. Outre celle-ci, il est très connu pour L’Empire contre-attaque (Star Wars épisode 5) et moins connu pour Jamais plus jamais (James Bond épisode 13,5). Frank Miller est un bon scénariste (Dark Knight, Sin City). A l’époque de sa sortie, Robocop 2 était plutôt bien passé aux yeux des fans. Beaucoup de violence, encore des questions sur l’humanité du superflic, des scènes complètement dingues. Le script est bon. Mais il semble que la réalisation n’ait pas suivi.

Contrairement à Verhoeven, Kershner n’a pas cherché à valoriser chaque angle, à multiplier les indispensables détails. En revanche, il l’aime, son Robocop. Longuement filmé sous toutes les coutures, Peter Weller, qu’on sent frustré par le premier épisode, peut montrer toute une batterie de mouvements, certes très bien exécutés, mais est-ce là l’intérêt d’un second épisode ?

Dans ce film, rien n’a changé, Robocop et son entourage, dont Lewis, luttent pour affirmer son humanité, tandis que l’OCP réussit à racheter la ville et cherche à lancer un second modèle de policier en conserve. Mais l’OCP a deux problèmes : Robocop est trop humain à leur goût et les rares candidats au projet Robocop 2 pètent leurs cables. Pendant ce temps, Cain, un type qui se prend pour le messie (avec un prénom pareil, c’est presque naturel), inonde Detroit d’une dangereuse drogue appelée Nuke (le diminutif pour tout ce qui est nucléaire, en anglais). En voilà un candidat.

Il y a des bonnes idées dans ce film : un gamin tire sur Robocop qui ne peut pas réagir ; la part humaine doit nier son existence devant sa femme ; Robocop se fait démonter (l’OCP fera remarquer qu’il n’est plus sous garantie !) ; momentanément reprogrammé, Robocop devient un infatigable et ridicule donneur de leçons dans la meilleure et trop courte scène du film. Kershner a bien des moments de lucidité givrée (un violoniste contorsionniste joue " Born to be wild " lors d’un Téléthon pour désendetter la ville ; des motards utilisent l’entrejambe de Robocop, tombé à terre, comme tremplin) mais l’ensemble est mal calibré et la chute (l’OCP masque le désastre du Robocop 2 et Murphy soupire un piteux " Nous ne sommes que des hommes ") provoque plus un rire jaune que l’admiration. Le produit fini ressemble ainsi à un épisode de transition qui, comme L’Empire contre-attaque, attend son climax dans un troisième et dernier épisode. Mais on ne peut pas tout avoir.

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