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ROCKETEER

mercredi 2 janvier 2002, par von Bek

Joe JOHNSTON (1950-)

Etats-Unis,1991

Bill Campbell, Jennifer Connelly, Timothy Dalton

Reprenant le concept de l’homme-fusée déjà utilisé par les studios Republic dans le film Lost Planet Airmen (1951), le scénariste et dessinateur, Dave Stevens réalise une bande dessinée dont l’adaptation cinématographique échoit à Joe Johnston, réalisateur de Chérie, j’ai rétréci les gosses (1989).

En 1938, le gouvernement des Etats-Unis demande à Howard Hughes, le magnat de l’aéronautique, de construire une fusée portative individuelle à des fins militaires. Dérobé, le prototype échoue entre les mains de Clifford Secord qui s’en sert pour sauver une vie mais attire ainsi l’attention du FBI et d’une bande de malfrats engagée par l’acteur Neville Sinclair, star hollywoodienne, qui courtise la petite amie de Clifford afin de la faire parler. Il appartiendra au pilote d’échapper à tous ses poursuivants et de déjouer la machination.

Rocketeer est un film efficace mais sans surprise : l’action y est constante et le héros triomphant. Les acteurs remplissent leur fonction sans transcender leur rôle. L’influence des Aventuriers de l’arche perdue (Spielberg, 1980), film auquel Joe Johnston a collaboré, y est manifeste. D’abord par la manière de filmer ; ensuite par les années 30, cadre de l’histoire, que des décors et le design rendent particulièrement présentes, frôlant la caricature, comme seul le cinéma de la fin du siècle sait le faire (cf. Les aventuriers... déjà cité mais aussi Passé virtuel ) ; mais aussi par la présence des nazis caricaturaux. Clin d’oeil au cinéma de l’époque, signalons le rôle important dévolu à un sbire colossal, émanation de Boris Karloff en monstre de Frankenstein, tout comme la parodie d’Errol Flynn campée par Timothy Dalton dans le personnage de Neville Sinclair.

Plus surprenantes sont les libertés prises par rapport à l’Histoire qui achèvent de faire de Rocketeer un film de SF s’il en était besoin. Ainsi Howard Hughes devient un personnage sympathique mais il est vrai qu’il n’avait pas dans les années 30, les travers maladifs qui l’obsèdaient dans les années 60. L’explosion du dirigeable Hindenburg au dessus d’Hollywood - au lieu du terrain d’aviation de New-York - participe à faire basculer le film dans l’univers d’Indiana Jones, celui où la terreur nazie est mise en échec sans que soit envisagé le conflit à venir.

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