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SCANNERS
1999, par
David CRONENBERG (1943-)
Etats-Unis, 1981
Jennifer O’Neill, Stephen Lack, Patrick McGoohan, Lawrence Dane, Robert Silverman, Michael Ironside.
L’action se déroule à une époque où il n’y avait pas encore de honte à sortir en costume à rayures marrons beurk avec un pantalon patte d’eff à carreaux. Et oui, c’est l’adage de bon nombre de films des années 70, qui pensaient que l’esthétique de l’époque serait immortelle ou qui avaient un budget costume proportionnel au QI de leur actrice principale.
Ici donc l’action commence dans une salle de conférence ou quelques Yuppies hippies US en costumes, comme décrits précédemment, exposent, à un public aussi attentif que nombreux (le budget figurant devant être aussi élevé que la profondeur des pensées d’un mérou espagnol), la théorie sur le fabuleux pouvoir psychique du cerveau de certains humains : les scanners... On demande un volontaire dans la salle, qui acceptera de se faire sonder l’esprit par un de ces médiums. Le volontaire n’est autre que Michael Ironside (alias Revok dans le film) , qui se prête de bonne grâce à l’exercice. Le scanner explique à Michael, que malgré l’étendue phénoménale de ses pouvoirs, le volontaire peut subir quelques désagréments lors du sondage ; bref le scanner conscient de ses capacités limitées mais réelles ne tient pas à prendre la grosse tête. Et bien malgré cela, et sûrement parce qu’il est grisé par sa capacité à voir dans le cerveau des autres, il commence à choper le melon. Mais il finit par comprendre que tout ceci n’est pas très naturel que sa tête gonfle de la sorte, mais ne voulant pas trahir un public qui en demande ; il décide de terminer son numéro par une imitation de pastèque explosée avec son propre cerveau. Il y arrive parfaitement d’ailleurs (c’est la séquence phare du film après seulement 10 minutes sur la K7, mais ce n’est cependant pas la peine d’arrêter tout de suite, il y encore quelques morceaux de bravoure par la suite...). Le public est atterré par un tel professionnalisme, alors que le volontaire Michael lui n’as pas l’air le moins du monde impressionné (se pourrait t’il qu’il y ait un truc et qu’il y soit pour quelque chose ???? Mystère ....).
Générique et Intrigue
Comme je vous l’ai dit précédemment la moitié de l’intérêt du film est dans le Teaser. En bref l’histoire est celle d’un SDF (le héros, Stephen LACK, d’une platitude extrême, jouant toutes les scènes avec les yeux écarquillés et l’expressivité d’un homard ébouillanté), qui est capturé par les membres d’une corporation pharmaceutique privée .Là-bas il apprendra par Patrick "The Prisonner" Mc Goohan (Qui lui s’en sort a merveille dans l’interpretation de son personnage) dans le rôle du Dr. Paul Ruth, qu’il est un Scanner pourvu de pouvoirs incommensurables (Type E.S.P pour être précis) qu’il va devoir réussir à dominer s’il veut pouvoir mener à bien la mission qui lui est confiée (Imaginez Mc Gohan assenant la vérité par cette phrase "You’re a Scanner, but you don’t realize it. That has been the source of all your agony." ). En effet le gentil scanner a pour mission de retrouver un méchant Scanner qui n’est autre que Michael Ironside (Dans une séquence en noir et blanc, on le voit tout jeune mechant scanner dans un asile psychiatrique où Michael joue d’une façon très efficace ET dérangeante...). Bref le gentil scanner s’entraîne sur des Gourous et autres adeptes de Yoga, et après avoir finit par maîtriser ses pouvoirs il rencontre l’élément féminin du film qui fait partie d’une bande de scanners cachée dans les bas-fonds ( la délicieuse mais accessoire Jennifer O’Neill), Le film prend une route qui montre en parallèle le chemin de Michael qui cherche à réunir une armée de mauvais scanners, n’hésitant pas à tuer ceux qui ne veulent pas rejoindre sa cause, et le bon scanner qui ne récolte que les cadavres et qui finit par découvrir que c’est un médicament donné aux femmes enceinte qui a créé les Scanners en modifiant les foetus . Pire encore, les méchants distribuent allègrement ce produit chez toutes les femmes gestantes, créant ainsi potentiellement une génération de bébés qui n’auront plus besoin de se déplacer pour tirer la queue du chat... Mais c’est l’apothéose lorsqu’il apprend que c’est le Dr Ruth qui a été le créateur du produit, et qu’il est son père à lui mais aussi au méchant scanner... La confrontation entre les frères ennemis est donc inévitable.
Séquence Finale
Et voici la deuxième grande séquence du film, à coup de faciès déformés de veines turgescentes et d’yeux qui explosent, le film se termine par le corps calciné du héros encore fumant sur la moquette, tandis que Michael épuisé par le combat, révèle qu’il n’est autre que l’esprit du gentil scanner dans le corps du méchant...
Avis
Ce film est tout à fait regardable pour les fans de Science-gore-suspense-Fiction et même s’il ne marque pas une grande étape dans la filmographie de Sir David C., il permet au moins de découvrir un jeune Michael Ironside saisissant et un Patrick McGoohan trés convaincant. A noter que la version que j’ai visionnée est d’autant plus sympa que la bande son est par moments décalée par rapport aux images et qu’il n’est pas rare d’entendre les portes s’ouvrir avant qu’elles ne le soient vraiment (ils sont forts ces scanners...)., la musique d’Howard Shore est puissante, austère et implacable...
En bref une bonne série Z qui donne envie de manger de la pastèque (ou du melon c’est selon)...