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THE SHADOW

samedi 15 juin 2002, par von Bek

Réalisateur : Russell MULCAHY (1953-)

Année : Etats-Unis, 1994

Acteurs : Alec Baldwin, John Lone, Penelop Ann Miller, Ian McKellen

A l’instar de l’homme-fusée dans Lost Planet Airmen, The Shadow fait partie de ses héros populaires de roman bon marché ou de comics qui ont connu une première adaptation cinématographique (ratée) sous forme d’épisodes destinés à être projetés dans les cinémas. Les effets spéciaux aidant, les super-héros des années 30 sortent du placard et, si Joe Johnston décrasse le carburateur du Rocketeer en 1991, il revient au réalisateur d’Highlander, de dépoussiérer le trench-coat, de l’Ombre en 1994.

Etre maléfique, pleinement conscient de sa perversité, Lamont Cranston a fuit la modernité pour se réfugier au Tibet où il est devenu un seigneur de la guerre trafiquant d’opium particulièrement craint des petits producteurs. Jusqu’au jour où sa rédemption se présente à lui en la personne du bonze Tulku qui a dû oublier le pacificisme et la non-violence inhérents au bouddhisme. A l’issue d’un enseignement de 7 années, Lamont regagne New-York pour y combattre le crime sous l’identité secrète de The Shadow, personnage sardonique (il a une forte propension à signaler son arrivée par un rire diabolique) capable de percevoir le mal dans les esprits et de les influencer et surtout doté d’un pouvoir d’invisibilité quasi-parfait puisque seule son ombre demeure visible. Défrayant la chronique new-yorkaise, The Shadow se retrouve confrontée à Shiwan Khan (à sucre), ultime descendant de Genghis Khan (à riz), qui entend détruire la métropole à l’aide d’une bombe d’une puissance inégalée parce que atomique (rappelons que l’action se passe dans les années 30 et que la bombe nucléaire n’est inventée que pendant la guerre).

Comme Rocketeer ou le Fantôme du Bengale (Simon Wincer, 1996), cette résurrection des héros d’antan (encore que Superman ou même Batman ne soient pas de toute première jeunesse !) ne prétend pas égaler les adaptations contemporaines de super-héros. Les moyens ne sont pas équivalents, les talents non plus d’ailleurs, à commencer par ceux du scénariste. Est-ce par respect de l’esprit des oeuvres initiales ou par manque d’inventivité, toujours est-il que l’intrigue ne brille pas par son intelligence et rejoint celle de Lost Planet Airmen, ce qui n’est pas très élogieux.

Dans la même veine mais avec plus d’humour, le film abonde en cocasseries : pour une raison inconnue autant qu’étrange, Shiwan Khan (bière) choisit de s’introduire aux Etats-Unis dans un sarcophage expédié au musée par colis postal. Peut-on croire qu’un guerrier mongol en armure médiévale (débarqué d’on ne sait où d’ailleurs) a des chances de faire une filature dans Manhattan sans se faire repérer ? Quant aux dialogues, ils ne brillent pas toujours par leur intelligence : qui peut être assez tordu pour inventer une phrase mot de passe du genre : il fait très chaud sur la ville... mais ça glisse bien sur la glace ????

Pour autant, et encore une fois comme Rocketeer , The Shadow est une série B qui se laisse regarder sans trop d’ennui mais sans surprise non plus.

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