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SILENT RUNNING

Dans l’espace personne ne vous entend courir

dimanche 19 décembre 2004, par Maestro

Donald TRUMBULL (1942-)

Etats-Unis, 1972

Robert Clarke, Darlene Tompkins, Vladimir Sokoloff

Silent Running, réalisé par le chef décorateur de 2001 l’odyssée de l’espace, fait partie de ces films comme La planète des singes ou Soleil vert qui, en cette période des années 60 et 70, véhiculaient un vrai message politique. Toutefois, s’il n’a pas eu la postérité des deux précédents, c’est sans doute en raison de ses nombreux passages à vide.

En ce début du XXIème siècle, la Terre semble avoir atteint un équilibre économique, la pauvreté et le chômage ayant disparu. Mais à quel prix ! Le développement industriel forcené a détruit toute forme de nature à la surface du globe (sans que cela ne soit clairement expliqué, ni montré, d’ailleurs), et les seuls vestiges de flore et de faune ont été mis à l’abri dans de grandes serres installées sur d’immenses vaisseaux spatiaux. Freeman (sic !) Lowell est un des membres d’équipage du Valley Forge, devenu amoureux de ces morceaux de nature qu’il est chargé d’entretenir. Jusqu’au jour où un ordre en provenance de la Terre demande à tous ces astronefs de larguer leurs serres et de les détruire par explosion nucléaire, rien que ça ! Pour quelles raisons ? Mystère, et ce n’est pas la seule incohérence du film, malheureusement !

Dès lors, Lowell décide de sauver une de ces serres, allant jusqu’à se débarrasser -non sans remords et culpabilité- de ses coéquipiers. Il navigue ensuite dans l’espace, passant le temps avec ses drones à qui il apprend même à jouer aux cartes... Mais les Terriens finissent par retrouver sa trace, et pour sauver la dernière serre de l’humanité, il en confie la garde à un de ses robots, puis la libère telle une bouteille jetée à la mer, avant de se faire sauter avec son vaisseau (mais pourquoi ne préfère-t-il pas partir avec la serre ?)... Une fin extrêmement pessimiste qui reflète bien les inquiétudes écologiques de l’époque, mises en lumière entre autre par le célèbre Club de Rome...

Cela ne suffit cependant pas à recommander ce film fort linéaire, à l’atmosphère souvent contemplative, reflet d’une autre époque, ce que soulignent également bien les chansons interprétées par Joan Baez. Sans compter les nombreuses zones d’ombre : outre celles déjà signalées, la pire est sans doute la curieuse maladie qui touche la végétation dans la dernière partie du film. Alors que cela fait probablement plusieurs années que ces vaisseaux voguent dans l’espace, Lowell se rend compte que la lumière du soleil leur est nécessaire... découverte qui devrait pourtant être élémentaire de la part d’un spécialiste de la nature ! Un film daté et plutôt ennuyeux, mais un message plus que jamais d’actualité.

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