LES SORCIERES

Nicolas ROEG (1928-2018)

Grande-Bretagne, 1990, The Witches

Anjelica Huston, Jason Fisher, Mai Zetterling

Orphelin, le jeune Luke vit en Angleterre avec sa grand-mère qui le met en garde contre les méchantes sorcières qui s’attaquent aux enfants. Or, lors d’une cure de convalescence de sa grand-mère dans une station balnéaire, Luke se retrouve coincé dans la grande réunion annuelle de la Société pour la Protection des Enfants. Dissimulé avec ses souris derrière un paravent, il découvre stupéfait que la dite société n’est composé que de sorcières que la présidente, grande sorcière suprême, vient invectiver et informer de son plan pour transformer tous les enfants d’Angleterre en souris grâce à sa potion n°86. Capturés, transformés en souris, Luke et Bruno, une autre victime, tentent avec l’aide de grand-mère Helga de déjouer le complot.

Plutôt que de chercher à lutter contre les stéréotypes et les poncifs sur la sorcellerie, le film de Nicolas Roeg suit le livre de Roald Dahl en les accumulant. Aussi ses sorcières sont-elles des créatures extrêmement laides qui cumulent les handicaps : calvitie totale, pustules, bosses, nez très pointus, yeux violets, doigts effilés, absence de doigts de pied. Dotées de pouvoirs magiques, elles détectent cependant les enfants à l’odeur qu’ils dégagent.

Sans être un chef d’oeuvre, s’inscrivant dans la lignée du cinéma des années quatre-vingt et dénué de tout sentimentalisme excessif, Les sorcières se laisse regarder - le film pas les créatures - et constitue un divertissement plus à la portée des enfants que des adultes.