LE SOUS-SOL DE LA PEUR

Wes CRAVEN (1939-2015)

Etats-Unis, 1992

Brandon Quintin Adams, Everett McGill, Wendy Robie, A.J. Langer, Ving Rhames, Sean Whalen....

Voici une oeuvre de notre grand Wes avant son come-back d’avec Kevin " Scream " Williamson.

Ici Craven nous met les petits plats dans les grands. Prenez un gamin black de 13 ans (Toutfou) obligé d’aller cambrioler la maison des proprios qui veulent l’expulser lui sa sœur et sa mère en train de mourir d’un cancer. Ajoutez à cela des proprios complètement allumés, dans une maison semblant renfermer un étrange secret. Saupoudrez le tout d’une fameuse prédiction révélée par un jeu de tarot et vous aurez le début de cette fable, sorte de mélange entre Hansel et Gretel et de princesse dans la tour, remis au goût du jour. Ici la méchante sorcière n’est autre qu’un PAPA version Latex SM intégral et fusil à pompe à la main, et MAMAN dominatrice faisant régner le terreur sur la pauvre fille du couple Alice, condamnée à être parfaite sous peine sévère de corrections. La maison en pain d’épice est remplacée par une maison renfermant un trésor inouï en pièces d’or capable d’arranger les affaires de Toutfou et de sa famille... Entre chien de garde monstrueux, étranges créatures dans le sous-sol et Peter Pan moqueur se baladant dans les murs de la maison, on nage en plein délire cravennien. Cependant trop de choses nuit à la cohérence du film et on à du mal à garder son sérieux devant toutes les péripéties et les délires des deux affreux. De même le jeune black, se mute en Bruce Willis au fur et à mesure du film, démontrant que la valeur pour casser la gueule au méchant n’attend pas le nombre des années. En bref trop caricatural pour être pris au sérieux, partant dans trop de directions pour nous maintenir en haleine, ce film décevra l’amateur du genre tout comme le néophyte.. Dommage , car malgré le look cuir de PAPA, la nature même du couple de méchants était une bonne idée bien que mal exploitée...

Wes nous fait un film fourre-tout plus amusant que terrifiant, avait-il oublié que dans ce genre de films , ce n’est pas la quantité d’idées, mais la qualité de celles-ci, et la manière dont elles sont traitées qui compte.