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SPIDER-MAN 2

mercredi 14 juillet 2004, par von Bek

Sam RAIMI (1959-)

États-Unis, 2004

Tobey Maguire, Kirsten Dunst, Alfred Molina, James Franco, Rosemary Harris

Les mots me manquent. Ça arrive souvent mais généralement pas pour une chronique de Wagoo. ça commence par un générique (pas étonnant pour un film) intelligent (tiens, finalement si), œuvre de Kyle Cooper, qui réussit à l’aide de planches de dessins à remémorer le premier opus et tout le plaisir qu’il avait suscité. Le spectateur commence le film réjouis et il aura intérêt à avoir le moral car Peter Parker/Spider-Man va en prendre plein la gueule.

Surmené par son rôle de super-héros, Peter Parker n’assure plus : il perd son job de livreur de pizza en dépit d’une vaine tentative de l’Araignée pour le remplacer ; il perd pied à la fac faute de travail ; il n’encaisse plus un rond au Buggle parce qu’il se refuse à alimenter la campagne de diffamation et l’arachnophobie de Jameson ; Harry Osborn, son meilleur ami, le harcèle pour avoir des infos sur Spider-Man ; plus grave, il perd pied face à M.J. parce qu’il n’est jamais à l’heure, parce qu’il ne peut lui avouer son amour, pas plus que son identité. Alors tout foire : tante May risque de perdre sa maison faute d’en rembourser le prêt ; la machine à fusion du docteur Otto Octavius (Alfred Molina) s’emballe, dévaste le laboratoire tuant au passage la femme chérie du docteur lequel sombre dans la folie alimentée par ses tentacules cybernétiques connectées sur son cerveau. Un nouveau danger menace New York mais ce n’est pas grave parce que M.J. va se marier. Impuissant devant ses problèmes, Peter Parker doute et les pouvoirs de l’Araignée s’effacent ; Peter Parker renonce et son costume disparaît dans une poubelle de la ville.

Spider-Man était le film de la puberté, l’adolescent Parker devient le jeune homme Parker. Spider-Man 2 est le film de la maturité. Sam Raimi réussit le tour de force d’en restituer les affres, les tourments avec une maîtrise renversante du scénario et de la caméra. Vous croyez que Parker est un surhomme ? Vous verrez un pauvre type qui perd tout en une soirée et auquel il faudra comprendre que tout est un problème de confiance en soi et de soutien des autres. Vous vous sentirez mal dans la peau de Parker jusqu’à la renaissance, après pas mal de gnons et un masque déchiré et là vous pleurerez de joie.

Beaucoup trouveront peut-être que le réalisateur en a trop fait quant à la psychologie des personnages. Heureusement les mêmes en auront pour leur argent, s’ils ont la patience d’attendre, avec des images plus époustouflantes que jamais, une bagarre dantesque autour d’une rame de métro. D’autres feront un parallèle avec Superman 2 (Richard Lester, 1980) et sa perte de pouvoir puis réaliseront que Raimi s’en sort avec bien de plus de maestria sans rentrer dans le mur de la mièvrerie.

Alors il faudra pardonner la petite hérésie d’une Tante May, malade du cœur dans le Comics, sévèrement malmenée par Doc Oc, simple divergence par rapport au canon arachnéen parce que tout le reste lui est fidèle (sauf peut-être le fils Jameson).

Chapeau bas.

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