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SUPERMAN
2000, par
Richard DONNER (1930-2021)
Etats-Unis, 1978
Christopher Reeve, Gene Hackman, Margot Kidder
Né de l’imagination des scénaristes et dessinateurs Joe Shuster et Jerry Siegel, en 1938, pour la revue de BD Action Comics, Superman passe du papier à la toile en 1948, pour un film suivi de deux autres - Atom Man contre Superman (1950) et Superman et les hommes taupes (1951) - puis d’une centaine (104) d’épisodes pour la télévision à partir de 1952. Grâce à Richard Donner, Christopher Reeve ressort le collant bleu et rouge de la naphtaline en 1978. L’époque, il est vrai, est à la S.F. au cinéma : en 1977, George Lucas sort le premier volet de Star Wars, et Steven Spielberg réalise Rencontre du 3e type.
Réalisant que la planète Krypton menace d’être détruite, le savant Jor-el, génial Cassandre de cet autre monde, tente de prévenir ses compatriotes, mais n’est pas écouté. Il choisit de mourir avec les siens après avoir expédié son fils unique, Ka -el, sur Terre dans un vaisseau qui, le temps du voyage, distille à son passager nombre des connaissances terriennes et kryptoniennes - rien à voir avec la machine à apprendre des Sous-doués. A son arrivée, Ka-el, est recueilli par une famille de fermiers, les Kent, qui entreprennent de l’élever à l’abri des convoitises.
En effet, Clark Kent, sous l’effet des rayons jaunes solaires, est doté de pouvoirs : sens hyper-développés, invulnérabilité, invincibilité - garantie sans potion magique -, capacité de voler... En fait ses seules faiblesses se révèlent être la kryptonite, fragment de la planète Krypton... et les femmes, comme le montrent les épisodes suivants. Devenu journaliste au Daily Planet, à Métropolis, il tombe amoureux de la journaliste Loïs Lane, et entreprend parallèlement de combattre le crime sous le nom de Superman, crime incarné par Lex Luthor - l’excellent Gene Hackman à l’écran. Celui-ci finit naturellement par échouer en prison après sa tentative de couler la Californie à coup de missile nucléaire. Comment voulez-vous arriver à quelque chose en étant confronté à Superman et secondé par l’inénarrable Ottis (Ned Beatty) ?
Film d’aventures, Superman trahit les conceptions morales américaines héritées des pères fondateurs puritains. Deux mondes s’opposent : d’une part, le monde rural des grandes plaines, lieu d’élection des rudes pionniers chrétiens, où le jeune Clark Kent connaît une enfance heureuse et profondément morale, si l’on considère les quelques conversations entre lui et ses parents adoptifs ; d’autre part, le monde urbain, incarné par Métropolis, mégapole fictive au nom puissamment évocateur et lieu de tous les crimes et de tous les dangers, telle une nouvelle Babylone dont les immeubles sont autant de ziggourats. L’antagonisme s’étend même aux noms des villes des deux espaces, caractérisant aussi les modes de vies. A la Smallville (Petite ville) des grandes plaines s’oppose la Metropolis de la côte Est.
Autre trait révélateur de l’esprit de la réalisation, le journalisme est présenté sous un jour positif, comme garant d’une certaine moralité et évidemment de la liberté d’expression. Rappelons que le scandale du Watergate, révélé par le Washington Post, est encore frais dans les mémoires américaines. Une fois journaliste, Clark Kent devient alors une autre sorte de justicier. L’ambiance et la salle de rédaction du Daily Planet, très réalistes, ne sont d’ailleurs pas sans rappeler le film Les hommes du président (Alan J.Pakula, 1976).
Contrairement à Batman, héros névrosé aux portes de la folie, Superman constitue un modèle de stabilité psychologique, n’hésitant pas à rattraper un monte-en-l’air que son apparition précipite du haut d’un gratte-ciel. Superman est indéniablement un film politiquement correct. Seule la passion l’entraîne à violer les interdits paternels : " Il t’est interdit de modifier le cours de l’histoire". Brisant ce tabou, Clark Ka-el Kent dit Superman, affirme son humanité terrienne et relègue au second plan ses origines extra-terrestres. La musique de John Williams, très sollicité à cette époque puisqu’il compose aussi pour Star Wars et Rencontre du 3e type, contribue à magnifier ce moment.
Bénéficiant d’une bonne musique, de bons moyens techniques - pour la première fois, au grand ravissement du public, Superman a vraiment l’air de voler -, d’un bon scénario et de bons acteurs - parmi lesquels Marlon Brando grassement rétribué pour son rôle de Jor El -, Superman apparaît dors et déjà comme un must, apprécié de beaucoup, ouvrant la voie à de nouvelles adaptations des comics, moins correctes parfois.
Messages
1. SUPERMAN, 11 juin 2011, 12:13, par enzo
Bonjour je suis fanne de super man
1. SUPERMAN, 10 septembre 2012, 19:37, par Titlow322
Croyez-vous que wiki demeure une source d’information fiable ou faut-il contrôler régulièrement ses informations pour l’élaboration d’un article comme celui-ci ?
2. SUPERMAN, 10 septembre 2012, 21:53, par von Bek
Pourquoi poser une telle question à propos de cet article ? Je n’ai pas utilisé wiki pour le rédiger. D’ailleurs quand je l’ai fait, le wiki en était à ses balbutiements.