SUPER MARIO BROS

Annabel JANKEL (1955-) et Rocky MORTON

Etats-Unis, 1993

Bob Hoskins, John Leguizamo, Dennis Hopper, Samantha Mathis

A l’exception de Pac Man qui connut une adaptation sous forme de dessin animé, Super Mario Bros de Shigeru Miyamoto fut sans doute le premier jeu vidéo dont le succès entraina, huit ans après sa création, une adaptation au cinéma ; titre de gloire dont il se serait sans doute bien passé compte tenu du résultat...

Il est vrai qu’adapter au cinéma une histoire mettant en scène deux plombiers italo-américains (Bob Hoskins & John Leguizamo) volant à la rescousse d’une princesse (Samantha Mathis) dans un monde parallèle qui tremble sous la férule de l’usurpateur saurien Koopa (Dennis Hopper) relevait de la gageure. Pourtant ce n’est pas tant un scénario reposant sur le très galant principe de la gente dame en détresse qui péche, mais plutôt son application et sa réalisation.

Outre le fait que la seule idée potable du film, à savoir la création par le météore qui tua les dinosaures d’un monde parallèle peuplé des sauriens qui ont évolué, est complétement inexploitée, si l’on excepte la mauvaise utilisation d’une machine de l’évolution, Super Mario Bros se signale par des rebondissements scénaristiques incohérents, des acteurs gâchant leur talent (Dennis Hopper) alors qu’ils en avaient déjà pas beaucoup (John Leguizamo), et surtout, erreur fatale pour un tel film, un humour se limitant aux tentatives ce qui ne le rend même pas drôle à regarder à plusieurs.

Il est étonnant qu’ayant produit une telle daube les réalisateurs aient crû bon de laisser la possibilité à la fin du film de donner lieu à une suite qui fort heureusement n’a pas encore vu le jour au cinéma. Il est regrettable en revanche qu’un tel ratage n’ait pas averti les réalisateurs entretenant des velleité d’adaptation de jeu vidéo à soigner leur travail : dommage pour les futurs Streetfighters, Mortal Kombat et autres Tomb Raider ...