TEEN WOLF

Rod DANIEL

Etats-Unis, 1985

Michael J. Fox

L’adolescence, c’est terrible !!! Les boutons poussent, les poils aussi ; les filles que vous regardez ne vous regardent pas et vous ne regardez pas celles qui vous regardent. Vous vous sentez minable et vous l’êtes parce qu’incapable de mettre un ballon dans un panier et vous dire qu’entre vous et le panier, s’immiscent des types plus adroits, plus forts et grands que vous, conduit plus à vous enfoncer qu’à vous excuser. Dans le cas de Scott Howard, les choses ressemblent cruellement à cela, si ce n’est que les poils lui poussent beaucoup plus qu’à un adolescent portugais qui aurait un système pileux déjà très performant. Et avec les poils poussent les dents qui sont plutôt des crocs. Bref, Scott est un loup-garou, ce qui serait anormal si son père ne lui avait pas caché qu’il en était un aussi. Voici donc un problème de plus à gêrer mais la lycanthropie a de bons côtés qui peuvent faire de vous une star locale.

En 1985, Michael J. Fox n’est plus vraiment un ado (né en 1961, il a 24 ans) mais son physique juvénile lui autorise (ou le cantonne, c’est selon...) à des rôles pubescents. En cette même année, il joue dans Retour vers le futur (Robert Zemeckis) qui achève de le rendre célèbre. Il faut donc plus voir Teen Wolf comme la fin d’une première carrière que comme une norme. Et c’est heureux car sous tous ses aspects le film de Rod Daniel est un film pour ado, un ancêtre des Teen Movies lubriques d’aujourd’hui et n’a que peu de choses à voir avec les films de loup-garous.

Il faut d’ailleurs noter qu’aucune explication, autre que le patrimoine génétique, n’est fournie quant à la lycanthropie endémique de la famille Howard qui ne semble pas attirer l’attention de beaucoup de monde à l’extérieur de la petite ville. Quoi de plus naturel qu’un loup-garou ? Même s’il joue au basket et connaît des problèmes de lupescence.