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WING COMMANDER

1999, par Maestro

Réalisateur : Chris ROBERTS (1968-)

Année : Etats-Unis, 1999

Acteurs : Freddie Prince Jr., Saffron Burrows, Matthew Lillard, Tcheky Karyo, Jürgen Prochnow, David Suchet

L’adaptation de jeux vidéo au format cinématographique est une entreprise risquée et dont les résultats sont, en l’état, loins d’avoir été concluants. L’adaptation de la gamme de jeux Wing Commander n’échappe pas à la règle, bien au contraire : on a droit en effet à un condensé de platitudes et de clichés dignes d’une mauvaise série B. Le scénario, basé sur une énième invasion extra-terrestre, celle des méchants Kilrathi (des félins engoncés dans de grosses armures, peu crédibles), est d’une linéarité affligeante et sans surprise. Les effets spéciaux sont souvent fort grossiers (les couleurs des phénomènes stellaires sont forcées, et les images de synthèse trop visibles), la musique ne marque que par un seul thème (composé par David Arnold), et la réalisation ne rattrape rien, puisque les combats spatiaux sont tellement mal filmés que l’on ne discerne pas les différents protagonistes, noyés dans l’obscurité ou masqués par les explosions (les chorégraphies spatiales de Star Wars sont bien loins !). Quant aux acteurs, en plus d’avoir des répliques prévisibles, banales ou grasses (en particulier dans le réfectoire des officiers -mentalité militaire oblige !-), la plupart jouent mal, leurs personnages étant souvent caricaturaux (voir Jurgen Prochnow en raciste borné est assez pénible) ; parmi les rares exceptions, il faut mentionner Tcheky Karyo qui incarne Paladin, un pilote solitaire et marginal. Quant au design choisi pour les vaisseaux spatiaux, il s’inspire très (trop ?) clairement de celui des porte-avions pour l’extérieur et des sous-marins pour l’intérieur, avec des coursives et des cabines étroites, et des portes métalliques étanches, tandis que les chasseurs utilisés par les pilotes humains sont carrément des avions du type de ceux de la R.A.F. [1] On peut y voir là un hommage, mais le problème est qu’un caractère aussi archaïque en 2650 et quelque laisse un peu dubitatif. Devant tant de médiocrité, une des rares bonnes idées (mais insuffisamment exploitée), celle des Pèlerins, premiers humains à avoir exploré et cartographié la galaxie avant de se voir exterminer par la Terre pour s’être cru supérieurs à elle, est noyé dans un film poussif, aux longueurs ennuyeuses et qui, pour l’essentiel, recycle -mal- des éléments déjà vus ailleurs. A éviter.


[1note de von Beck : mon estimé collègue, éminent spécialiste de certaines questions totalitaires et totalement ignorant de questions militaires (les adjectifs sont intervertibles), doit vouloir parler des fameux Spitfires qui permirent aux vaillants pilotes de la Royal Air Force de résister à l’assaut des affreux nazillons.Never in the fields of human conflict, so much owned by so many to so few (Sir. W. CHURCHILL)

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