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AKIRA

1999, par Palplathune

OTOMO Katsushiro (1954-)

Japon, 1988, アキラ

Il est des oeuvres visionnaires qui n’ont pas eu le succès qu’elles méritaient : Akira est de celles-là. La faute en grande partie à des préjugés idiots envers les dessins animés japonais (pourtant largement supérieurs à leurs homologues US).

En 2019, après la troisième guerre mondiale, Neo-Tokyo est en pleine déliquescence. Deux jeunes membres d’un gang de motards, Kanéda et Tetsuo, vont se retrouver impliqués dans les agissements de terroristes et du gouvernement ayant pour point commun un mystérieux Akira...

Otomo réussit avec son oeuvre un véritable exploit : condenser en deux heures de temps les 2000 pages et quelques de son manga en conservant, voire même en amplifiant la profondeur du message. En effet, tout en mettant en avant les problèmes sociaux (corruptions, luttes sociales, « désenseignement ») ou les pouvoirs et dangers de la science (sans recourir à des bondieuseries), aux implications très réelles dans notre présent, le film traite de façon plus générale du devenir de l’homme (vaste programme, hein !), illustré par cette entité qu’est Akira, et dans un trip final comparable à celui de 2001, et tout aussi puissant. De plus, ces thèmes sont parfaitement intégrés dans une ligne directrice, cette histoire d’amitié détruite entre Kanéda et Tetsuo, rythmée par des scènes d’action dantesques que seul un dessin animé pouvait rendre. Plus fort encore, dans ce récit complexe vivent de nombreux personnages passionnants, fouillés et jamais caricaturaux (le colonel et Kay sont parmi les plus intéressants).

Que demander de plus ? De beaux dessins, peut-être. Eh bien, il n’y aura pas de déception là-dessus, vous pouvez me croire. A côté de la beauté visuelle d’Akira, les Disney ne sont que de vulgaires séries B commerciales et opportunistes (ce qu’ils sont d’ailleurs : Fuck Mickey !). Non seulement la réalisation proprement dite est digne d’un film de James Cameron, mais tout l’aspect technique atteint la perfection. L’animation est d’une fluidité phénoménale, le graphisme et le design d’une finesse incroyable. Inutile de parler de la musique, des couleurs... tout est parfait, je vous dis ! Voilà autant d’éléments qui caractérisent un chef-d’oeuvre.

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