Accueil > TGBSF > D- > Deepsix

Deepsix

samedi 1er mars 2003, par Maestro

Jack McDEVITT (1935-)

Etats-Unis, 2001

L’Atalante, 2003, 544 p.

Après le notable Les machines de Dieu, un des premiers romans de l’auteur à être traduit en français, Deepsix paraissait pouvoir en renouveler le succès, d’autant que l’intrigue se déroule exactement dans le même univers, vingt ans après, avec comme autre point commun un personnage, la pilote Hutch. Le cœur du livre est une planète, Maleiva III (alias Deepsix), condamnée à la destruction par le passage d’un astre à ses côtés. Une expédition avait entamé son exploration des années auparavant, mais son échec retentissant et la perte d’une partie de l’expédition avaient stoppé toute investigation. Or, la mise en orbite d’un vaisseau scientifique destiné à observer la catastrophe stellaire conduit à une découverte inattendue : il existe des vestiges archéologiques sur Maleiva III ! On demande alors au vaisseau le plus proche, celui de Hutch, d’abandonner son voyage pour venir explorer en urgence ces traces mystérieuses. A bord de ce vaisseau se trouve, ruse du destin, l’ancien responsable de la première expédition sur Deepsix...

Avec l’apport de MacAllister, célèbre chroniqueur et essayiste, qui se trouvait sur un aéronef de croisière venu assister à la catastrophe, l’expédition de fortune va devoir en quelques jours seulement réussir à percer le mystère de la civilisation qui s’était développée sur Maleiva III. D’autant qu’à côté de vestiges témoignant d’un stade médiéval tardif, on trouve également des traces témoignant d’un niveau technologique particulièrement avancé, aéroglisseur et même restes d’un treuil spatial ! Mais l’intrigue va très vite se centrer plutôt sur la lutte pour la survie, l’expédition perdant les vaisseaux qui pouvaient seuls la ramener en orbite... Une course contre la montre s’engage alors, les rescapés s’efforçant de rejoindre un des appareils de la précédente expédition abandonné sur place, et les membres du vaisseau scientifique de trouver un moyen de les sauver de la destruction programmée de la planète, dans une optique très hard-science.

Hélas, dès ce moment, le roman secrète assez rapidement un profond ennui, que les divers rebondissements ne parviennent pas à dissiper. On ne s’attache pas vraiment aux personnages, du pénible MacAllister au pleurnichard Nightingale, et les rares moments plus intéressants ne changent rien au fait que l’issue de l’intrigue, fort prévisible, ne possède aucun relief. La dimension d’investigation archéologique est de surcroit négligée, tous les mystères de Deepsix (en particulier la survivance de certaines formes de vie intelligentes) n’étant pas dévoilées, et l’élucidation de la coexistence de deux niveaux technologiques très éloignés, qui fait le lien avec l’intrigue des Machines de Dieu, ne suffisant pas, loin de là, à conseiller la lecture de ce roman pour le moins poussif et lassant. Décevant.

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d'indiquer ci-dessous l'identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n'êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions'inscriremot de passe oublié ?