Le guide galactique

Douglas ADAMS (1952-2001)

Grande-Bretagne, 1979-1992

Denoël, coll. Présence du futur

Une trilogie en cinq tomes. Pas d’inquiétude, c’est tout à fait normal puisqu’il s’agit du récit d’une suite d’erreurs. Pas forcément dans l’ordre chronologique, on trouve : a) la destruction de la maison d’Arthur Accroc pour laisser place à une déviation b) la destruction de la Terre pour laisser place à une déviation c) la fuite d’Arthur grâce à son ami Ford Escort pour laisser place à pas mal de digressions. (On ne vous avait pas dit que Ford Escort était rédacteur pour le Guide du Routard Galactique et qu’il était expert en soucoupe-stop ?) En tout cas, c’est dans une ambiance très Monty Python que tout cela se déroule, avec une moyenne d’un cliffhanger par chapitre.

Explications : la première version de ces aventures loufoques était prévue pour la BBC (d’où le nom du président de la Galaxie, Zappy Bibicy, un sacré escroc, je ne vous dis que ça). Le résultat est drôle, quoique pas toujours. On se lasse des noms lieux en calembour même s’il faut reconnaître le travail de titan du traducteur (Jean Bonnefoy) pour rendre les effets originaux. Mais Douglas Adams aurait pu retravailler ses textes un peu plus avant de les publier. La lecture des deux derniers tomes est la plus agréable. Ceux-ci ont été écrits directement et ça se sent. Le quatrième, une histoire d’amour d’Arthur Accroc, fait comme un souffle dans la série. C’est le plus poétique.

Mais partout on sent que Douglas Adams est un fin observateur de ses contemporains. Il y a le vieux rocker criblé de dettes, le robot cafardogène et résigné, la fille intelligente, moderne et arriviste. Le tout assaisonné de démonstrations scientifiques à la logique implacable : grâce à un bon générateur d’improbabilité, on peut être partout à la fois et aller plus vite que la lumière mais, un conseil, essayez la bistromatique, c’est encore mieux.