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AU REVOIR CHARLIE

Charlie’s angel

dimanche 15 août 2004, par von Bek

Réalisateur : Vicente MINNELLI (1903-1986)

Année : Etats-Unis, 1964, Goodbye Charlie

Acteurs : Debbie Reynolds, Tony Curtis, Pat Boone, Walter Mathau

Adaptée d’une pièce de théâtre, Au revoir Charlie est une des ces comédies américaines légèrement impertinentes et aux jeux d’acteurs outrés qui font florès dans les années soixante et dans lesquelles Tony Curtis excelle, avec ou sans Jack Lemmon, allant parfois jusqu’à en tourner trois ou quatre la même année. Avant de rejoindre la brune Natalie Wood pour l’excellent Vierge sur canapé (Sex and the Single Girl, Richard Quine), il côtoie Debbie Reynolds devenue blonde sous la direction de Vincente Minnelli dans cette comédie tout en légèreté, les mœurs comme le fantastique.

Le beau Charles Sorel - Charlie pour les intimes, lesquels appartiennent surtout à la gente féminine - aime les femmes, surtout celles des autres, ce qui n’est pas difficile à Hollywood où il est scénariste. Avec ce genre de pratique se trouver confronté à un mari jaloux armé d’un revolver alors que vos bras sont occupés par une jolie femme qui ne devrait pas y être, comporte un risque non négligeable. Telle est la situation lorsque le réalisateur sir Leopold Sartori (Walter Mathau) lui loge quelques pralines dans le buffet avant que l’océan Pacifique n’engloutisse l’amant. Charlie est mort. C’est du moins ce que tout le monde croit, y compris George Tracy (Tony Curtis) son ami et exécuteur testamentaire.

Comprenez les cris hystériques de Charlie à son réveil dans la peau d’une blonde sexy (Debbie Reynolds) qu’un milliardaire a ramassée nue sur le bord de la route et a ramenée à la villa de Charlie momentanément occupée par George. Comprenez aussi les cris de George. Rapidement il, enfin elle désormais, comprend tout le parti pris qu’elle peut tirer de ses frasques passés, notamment auprès de ses anciennes conquêtes soucieuses de conserver une certaine discrétion, ainsi que de son physique angélique - le fait est que Debbie Reynolds est quelque peu gironde - auprès des hommes à commencer par le fils à maman plein aux as Bruce Minton III (Pat Boone) qui l’a ramassée sur l’autoroute. La seule chose que Charlie n’a pas compris, c’est que le ciel attendait peut être autre chose de lui mais Le ciel peut attendre.

Car c’est bien de rédemption dont il s’agit et il n’y a guère que les Américains pour pondre un scénario sur un tel thème. L’histoire demeure cependant bien ficelée quoique simplette. Peut-être faut-il s’étonner de la rapidité d’adaptation de Charlie à la morphologie féminine ; temps d’adaptation sur lequel Blake Edwards sait comiquement jouer dans son film Dans la peau d’une blonde (Switch, 1991), remake d’Au revoir Charlie quoiqu’il en soit dit. Tout le plaisir du film réside donc dans ce jeu outré évoqué plus haut, dans les répliques assassines ou pleines de sous-entendus et dans les rapports ambigus entre George et Charlie : les amateurs de comédies de cette époque apprécieront.

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