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Lords of The Ringards

Ringue, très, très ringue....

dimanche 20 janvier 2002, par Francesco, le mage Kélé

Henry N. BEARD & Douglas C. KENNEY

Etats-Unis, 1969, Bored of the Rings

Bragelonne, traduit par Karim Chergui et Alain Névant

Il fallait une parodie au Seigneur des Anneaux. La parodie est un genre vital qui permet une assimilation par le plus grand nombre, le déboulonnage en règle de tout ce qui pourrait ressembler à de l’establishment et une franche rigolade. Mais fallait-il celle-là ?

Franchement, non. Si l’on en croit les auteurs eux-mêmes, à l’origine, il y a deux glandeurs de Harvard désoeuvrés et sans le sou. Pour sortir de l’ornière, ils s’attaquent à un très beau monument dans lequel on ne rit pas souvent. Jusque-là, ça va.

Mais la réalisation laisse franchement à désirer. Pas de souffle, pas de rigueur, pas de rythme ; du scato en veux-tu en voilà. Et surtout, très peu d’éléments drôles. C’est gênant dans une parodie.

" En observant cette impossible échappée des griffes d’une mort certaine, Fripon se demanda combien de temps encore les auteurs allaient pouvoir s’en tirer avec de telles foutaises. Il n’était pas le seul." C’est écrit page 73. Et tout le reste est du même tonneau. Voire moins bien.

A ceci, il faut ajouter les tentatives des traducteurs de rajeunir le bouquin. A tel point qu’il faudra recommencer dans deux ans, quand plus personne ne se souviendra des expressions du type "ça le fait grave". Et puis, les allusions à Star Wars, ça va bien cinq minutes. Mais ça ne cadre pas trop avec l’année de rédaction du livre (1969).

Dans l’histoire, on ne sait plus trop bien ce que vient faire l’anneau, un coup magique, un coup non. La raison de ce désastre est peut-être le côté essentiellement visuel des gags. Les tours de magie qui foirent de Grandpaf passeraient mieux à l’image. Car il faut saluer l’imagination des auteurs qui sont allés jusqu’à remplacer les Ents par des légumes dirigés par un Géant Vert jamais avare d’un mauvais calembour.

Bref, les idées sont bonnes, l’intention louable, mais la lecture de Lord of the ringards est frustrante car tout tombe à plat. Il y a tout de même une injustice rétablie dans ce bouquin : l’équivalent d’Eowyn n’est plus la fille rejetée par Aragorn et qui doit se rabattre sur un Faramir de second choix. Ici, transformée en Teutonne pas très sexy, elle devient l’enjeu amoureux des deux combattants.

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