L’AVENTURE INTERIEURE

Joe DANTE (1946-)

États-Unis, 1987, Innerspace

Dennis Quaid, Meg Ryan, Martin Short & Dick Miller

Contrairement à ce que l’on pourrait croire L’aventure intérieure de Joe Dante n’est pas un remake du Voyage fantastique de Richard Fleisher (1966) pas plus qu’une adaptation du livre Destination cerveau d’Isaac Asimov et encore moins un cours de méditation bouddhiste pour lama en mal de concentration. Encore que...

Le moins qu’on puisse dire est que la science progresse vite car parvenir à réduire le lieutenant Tuck Pendleton et son ego surdimensionné à une échelle microscopique relève de la haute technologie. L’irruption de malfrats dans le laboratoire réduit pourtant le protocole scientifique à néant et contraint un des savants (fous ?) à s’échapper pour aller mourir dans un centre commercial non sans avoir in extremis injecté le module d’exploration et son passager dans le tissu adipeux (un peu racoleur de commencer par une histoire de fesse !) d’un pauvre quidam. Lequel se révèle aussi un pauvre type hypocondriaque caissier de supermarché. L’action de Pendleton sur les nerfs optiques et conduits auditifs de Jack Putter vont permettre au premier de convaincre son hôte qu’il n’est pas Jeanne d’Arc et surtout de l’aider à échapper aux méchants espions industriels avec l’aide de Lydia Maxwell l’ex-fiancée du pilote.

Mélangeant intrigue d’espionnage et effets spéciaux, L’aventure intérieure joue surtout, selon l’habitude du réalisateur de Gremlins, sur l’humour et la confrontation de deux personnalités diamétralement opposées contraintes de jouer des rôles qui ne correspondent pas à leurs habitudes. Alternant dialogues intérieures et action, l’aventure se suit en parallèle sur deux échelles en quête d’une puce électronique.

Mais ce ne serait pas une oeuvre de Joe Dante, si l’illustrissime Dick Miller n’apparaissait pas dans L’aventure intérieure faisant fonction de conducteur de taxi. Tout est donc réuni pour faire de ce film un classique de la S.F. grand public des années 80.