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BATMAN & ROBIN

...threesome !

mercredi 1er décembre 2004, par von Bek

Joel SCHUMACHER (1939-2020)

Etats-Unis, 1997

George Clooney, Chris O’Donnell, Michael Cough, Uma Thurman, Arnold Schwarzenegger & Alicia Silverstone

A l’issu de Batman Forever, quelques optimistes se sont peut-être dit que cela ne sera jamais pire et, confiants dans ce principe inébranlable, se sont tournés vers Batman & Robin deux ans après, sans même remarquer que le titre eut mieux convenu au film précédent, ce qui aurait dû leur mettre l’éléphant à l’oreille (une puce est beaucoup plus discrète que cet égarement).

A peine assis, le scénario vous propulse dans l’action, ou du moins dans ce qui passe pour. Batman et son partenaire sont appelés à la rescousse pour appréhender un super-méchant qui vole un diamant dans un musée. Mr Freeze (Arnold Schwarzenegger), le malfrat en question, les accueille plutôt fraîchement et entreprend de les geler sur pied ou de les faire piler par son équipe de Hockeyeurs. Grâce à l’impétuosité de Robin, il parvient à s’échapper. Aussi les héros montent-ils une vente caritative de diamants destinée à appâter le poisson surgelé : le piège réussit mais un nouveau problème apparaît en la personne de l’odorante Poison Ivy (Uma Thurman) dont les phéromones captivent l’attention des mâles de l’assistance et sément les graines de la discorde dans le duo de choc. Grâce à elle, Freeze s’évade et ensemble ils montent un plan machiavélique pour assouvir leurs ambitions : elle rendre leur place aux plantes, lui se venger de Batman qui aurait tué sa femme (en fait c’est Poison Ivy la meurtrière). Parallèlement, Bruce Wayne et Dick Grayson se désespèrent de la maladie de leur fidèle Alfred et doivent gérer la présence de Barbara, la nièce du majordome, qui n’a de la collégienne d’Oxford que l’apparence. Fort heureusement, le scénario étant complétement tordu, solutions et problèmes convergent vers le même point.

Le problème avec Batman & Robin est qu’on ne sait pas s’il faut se lamenter le plus sur la naïserie du scénario qui a relégué aux oubliettes toute la noirceur de Tim Burton (Batman, 1989 et Batman, le défi, 1992) par exemple au profit de la guérison d’Alfred qui est aussi la rédemption de Freeze ; ou sur le surjeu des acteurs dont on se demande s’ils ne sont pas en train de participer à une vente aux enchères. En effet, leurs jeu plongent dans des abysses dont on aurait pu croire que Jim Carrey et Tommy Lee Jones avaient atteint le fond dans Batman Forever et on se prend à approuver la reconversion politique de Schwarzenegger. En outre, qu’est-ce qui se remarque le plus : l’absence de conviction de George Clooney ou l’absence de jeu d’Elle "The Body" Macpherson ? (à propos y-aurait-il une âme charitable pour lui dire de renoncer au métier d’actrice ?).

Alors le spectateur résistant devra aussi endurer l’humour à géométrie variable dont ont fait preuve les traducteurs, pourtant innocents et condamnés à la fidélité de la V.O. Entre les blagues sorties du congélo de Mr Freeze qui jettent un froid et les allusions de Poison Ivy à sa pelouse émoustillée, le rire se heurte à la batcard sans laquelle Batman ne part pas. Au secours !!! Mais surtout n’allumez pas le batsignal, Schumacher pourrait débarquer avec un nouveau Batman. Non vraiment cette fois ça ne peut pas être pire, et Batman Begins de Christopher Nolan ne peut qu’être mieux....

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