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Les robots

mercredi 15 septembre 2004, par Maestro

Isaac ASIMOV (1920-1992)

Etats-Unis, 1940-1950, I, Robot

I Robot est le premier recueil de nouvelles d’Asimov dédié aux robots. Composé de neuf nouvelles, il a inspiré un des meilleurs albums du Alan Parsons Project, un projet de film avorté d’Harlan Ellison et un long métrage réalisé par Alex Proyas. Il faut dire que ces neuf textes ont ceci de marquant qu’ils constituent des applications pratiques de toutes les ambiguïtés permises par les fameuses trois lois de la robotique.

Mettons d’emblée " Robbie " (1940) à part, dans la mesure où cette histoire d’un robot gardien d’enfant sert surtout à illustrer la difficulté pour les humains d’accepter que les robots endossent des rôles qui leur étaient habituellement réservés et jouent ainsi un rôle majeur dans la société. Avec les trois nouvelles suivantes, on suit les missions de deux amis, Powell et Donovan, confrontés simultanément à un robot prisonnier des deuxième et troisième lois sur Mercure (" Cercle vicieux "), à un robot qui reconstruit l’univers en s’inventant un créateur mécanique (" Raison ", Reason, 1941) et à un robot doté à la fois de sous-fifres et de limites directionnelles (" Attrapez-moi ce lapin ").

Un autre personnage bien plus important dans l’œuvre d’Asimov apparaît également dans plusieurs de ces textes, la robopsychologue Susan Calvin (citée dans " Robbie " et " Cercle vicieux "). Elle est ainsi confrontée dans " Menteur " (Liar, 1941) à un robot unique, capable de lire dans les pensées, mais qui reste tout de même soumis à la première loi, et dans " Petit robot perdu " à un modèle dont l’obéissance à cette même première loi a été diminuée pour des travaux sensibles, ce qui entraîne la naissance d’un sentiment de supériorité robotique... Powell, Donovan et Calvin se retrouvent d’ailleurs mêlés dans la même nouvelle, " Evasion ! " (Escape !, 1945), un texte essentiel pour la suite de l’histoire du futur d’Asimov dans la mesure où, au-delà de l’acquisition par un cerveau robot du sens de l’humour, on assiste à la naissance de la propulsion hyper-luminique qui va permettre le développement ultérieur d’un Empire galactique.

Enfin, avec " La preuve " (Evidence, 1946) et " Conflit évitable " (Victory Unintentional, 1942), dont Susan Calvin fait également partie, les robots et plus généralement les machines semblent acquérir une place croissante dans la société, au point d’en être les véritables maîtres, sans d’ailleurs que l’on soit vraiment sûr de leur véritable nature, une problématique qui anticipe sur les derniers écrits d’Asimov avec le rôle essentiel d’un Daneel... Un recueil définitivement classique.

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