BATMAN (1966)

Leslie H. MARTINSON (1915-)

Etats-Unis, 1966

Adam West (Bruce Wayne/Batman), Burt Ward (Dick Grayson/Robin), Lee Meriwether (La Femme-Chat/Camarade Kitanya "Kitka" Irenya Tantanya Karenska Alisoff), Cesar Romero (Le Joker), Burgess Meredith (Le Pingouin), Frank Gorshin (Le Sphinx), Alan Napier (Alfred Pennyworth), Neil Hamilton (commissaire Gordon), Stafford Repp (O’Hara)...

Comment adapter un comics à l’écran ? On peut choisir d’être fidèle, comme le fut par exemple Sam Raimi pour Spider-Man. On peut aussi décider de faire n’importe quoi. Après, dans le n’importe quoi, il y a le bon et le mauvais. Dans les années soixante, le comics Batman est devenu une série télévisée kitsch, avec un héros bedonnant, un Robin bourré de tics, des jeux de mots à deux euros et des scènes de bagarre truffées d’onomatopées : paf ! kapoow ! shebah ! paw ! flop ! wiiiiiiizzzzzz ! et cetera. Et ça a tellement marché que les producteurs ont décidé de faire un long-métrage, en 1966.

Pour occuper ces deux heures de pur délire cadré de travers (Joel Schumacher a repris le truc dans Batman Forever et Batman et Robin), le scénariste a imaginé que les quatre principaux ennemis de Batman et Robin se liguaient dans un syndicat du crime. Le Joker, le Pingouin, le Sphinx et la Femme-Chat ont juré la perte du dynamique tandem et lui tendent des pièges à tout va. A commencer par ce requin piégé qui agrippe la jambe d’un Batman suspendu à la Bat-échelle de son Bat-coptère. Heureusement, le duo a toujours de l’astuce et les gadgets qu’il faut pour s’en sortir. En l’occurrence, une bat-bombe anti-requins.

Mais quel est le noir dessein des quatre super-vilains ? Tout simplement déshydrater les membres du conseil de sécurité et demander une rançon. Mais Batman et Robin veillent et, après quelques "kapow !", tout rentre dans l’ordre, ou presque.

Parmi les scènes d’anthologie de ce (trop long) film barge, citons celle où Batman essaie de se débarrasser d’une grosse bombe dont la mèche étincelante n’en finit pas de se consumer. Voulant la jeter à la mer, il tombe sur des marins, partant dans une autre direction, il croise un landau et fait demi-tour. Là encore, il y a un groupe de religieuses. Le rythme s’accélère sans que Batman, défenseur de la veuve et de l’orphelin, puisse jeter son dangereux colis. Va-t-il faire boum ? Vous le saurez en regardant ce film qui ne passe presque jamais à la télé mais qui existe en DVD.