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Le Pnume
vendredi 9 août 2002, par
Jack VANCE (1916-2013)
Etats-Unis, 1970, The Pnume
J’ai lu, 1976
Au lendemain de ses problèmes avec les autorités Dirdir et le semi Homme-Dirdir Aïla Woudiver, Adam Reith croît en avoir fini avec ce dernier qu’il maintient prisonnier et le contraint à financer la construction du vaisseau destiné à lui faire enfin quitter Tschaï. Cruelle erreur car le batard s’avère aussi malin qu’âpre au gain : en parvenant à vendre le Terrien aux Gzhindra, suppôts vivant à la surface de la race des Pnumes, il précipite Adam Reith dans un nouveau périple l’amenant une ultime fois à sillonner la surface de Tschaï mais aussi ses profondeurs et à rencontrer Zap 210, une Pnumekin, dont il change la vie.
Si cet ultime volume du cycle de Tschaï souffre des mêmes défauts que les précédents, à savoir une agaçante supériorité du héros confronté à des civilisations très différentes et surtout un récit qui ne repose guère que sur les voyages, il faut aussi admettre que Le Pnume se révèle un peu plus riche et intéressant que Le Chasch ou Le Dirdir, ressemblant en cela au Wankh.
Cet intérêt repose essentiellement sur la découverte de l’énigmatique race Pnume qui vit dans son réseau de tunnels, séparée des autres races qu’elle affronte régulièrement. Tout comme Le Wankh avait permis au lecteur d’apprendre la cause de la destruction de l’Explorator IV, Le Pnume lui permet d’en apprendre davantage sur les origines du peuplement de Tschaï tout en le renseignant sur une race sur laquelle les trois premiers volumes avaient jeté un voile mystérieux soigneusement entretenu. L’autre point positif réside dans la personnalité de Zap 210, qui de Pnumekin - c’est-à-dire de femme domestiquée par les Pnumes - se libère au contact d’Adam Reith qui décidément aura libéré un peu près tout ce qui aura été libérable sur Tschaï. Le Pnume a donc une plus grande recherche psychologique que les trois autres tomes du cycle.
Malheureusement, il n’en demeure pas moins aussi linéaire dans le cheminement de l’histoire, tout tournant autour de l’odyssée d’Adam Reith dans les différents paysages de Tschaï. La ruse de Reith rappelle bien souvent celle d’Ulysse. La Planet of Adventure est cependant assez éloignée de la richesse d’Homère et, en dépit d’un réputation contraire qu’on pourrait juger surfaite, elle ne se révèle pas aussi passionnante que la Geste des princes démons.