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Viktoria 91
dimanche 4 août 2002, par
Pierre PEVEL (1968-)
France, 2002
Imaginaires sans frontières, 2002, 192 pages
Déjà remarqué avec ses deux romans mélange d’uchronie et de fantasy, Les ombres de Wielstadt et Les masques de Wielstadt, Pierre Pevel nous propose cette fois-ci un vagabondage steampunk. Situé dans le Londres de 1891, Viktoria 91 est une enquête sur fond d’univers technologique dominé par des androïdes, qui remplacent les classes " dangereuses " dans toute une série d’emplois. Latimer, ancien combattant anglais en Afghanistan (et lui-même équipé d’un œil artificiel quasiment bionique !), se voit contacté par Lady Audrey Burton, qui lui demande de retrouver son frère disparu dans le quartier de Whitechapel. Croisant Lestrade ou Sherlock Holmes, on prend peu à peu conscience de la complexité de cette enquête, qui met au jour une vague d’assassinats évoquant clairement ceux du célèbre Jack l’éventreur. La série de révélations finales est un habile croisement du steampunk et du cyberpunk, qui évoque en partie les faux-semblants déployés par un Xavier Mauméjean dans La ligue des Héros. Toutefois, la brièveté du roman et le choix de l’angle policier empêchent Pierre Pevel de développer son univers alternatif, ce qui limite Viktoria 91 à être une agréable lecture, une réussite déjà tout à fait honorable en soi.