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THE RETURNER

Riz tourneur

mercredi 28 décembre 2005, par von Bek

Takashi YAMAZAKI (1964-)

Japon, 2002, Ritaanaa

Takeshi Kaneshiro, Anne Suzuki, Goro Kishitani

En 2084, l’humanité lutte (une fois de plus) pour sa liberté et sa survie, la première n’allant pas sans la deuxième. Faute de pouvoir vaincre l’envahisseur extra-terrestre, l’un des derniers môles de résistance envoie dans son passé Milly, une jeune fille avec pour mission d’empêcher la guerre d’éclater. Arrivée en l’an 2002, la jeune fille s’adjuge par des procédés plus ou moins honnêtes la collaboration de Miyamoto, un homme de main à louer (faute de mieux, il faudra bien définir ainsi la profession de Miyamoto, car son statut exact reste incertain : s’il n’est assurément pas un policier ou un détective, il ne semble pas être non plus un Yakuza bien qu’au début de film il semble oeuvrer pour un gang contre un autre gang...). Rapidemment, Miyamoto découvre que sa quête de vengeance coïncide avec la mission de Milly pourtant différente de ce qui était prévu à l’origine.

L’intrigue de The Returner a comme des saveurs de déjà goûté. Difficile en effet de ne pas la rapprocher de celle de Terminator (Cameron, 1984). Ce n’est pas la seule influence relevable dans le scénario, mais il ne faut pas en dire plus sous peine de le déflorer, bien qu’il soit assez prévisible dans l’ensemble. Or, il s’avère que sur le plan de la réalisation Yamakazi soit dans la même veine que Roland Emmerich ou Michael Bay. Ainsi le vaisseau mère des extra-terrestres rappelle celui des envahisseurs d’Independence Day (Emmerich, 1996), tandis que l’utilisation des ralentis, le tournage des explosions évoquent Michael Bay. N’établissons pas cependant nécessairement une filiation entre le réalisateur japonais et son collégue américain : dans une large mesure le cinéma d’action asiatique de cette époque abonde de ces ralentis "Bullet Time" dont un film coréen quelque peu nauséabond comme 2009 Lost Memories (Lee Si-myung, 2002) fait aussi ses choux gras. Il appartient donc à d’autres plus renseignés de dire qui influence qui.

Doté donc d’une intrigue qui tient un peu du patchwork et assaisonné d’une romance platonique assez mièvrement traité, The returner fait figure de film de série B, d’autant que le jeu des acteurs, quelque peu outré notamment en ce qui concerne le méchant Mizogushi (Goro Kishitani) [1], ne brille pas par sa qualité d’un point de vue occidental.


[1Mais pourquoi faut-il que les méchants aient toujours un air déjanté caricatural ?

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