STAR WRECK : IN THE PIRKINNING

Réalisateur : Timo VUORENSOLA (1979-)

Année : Finlande, 2005

Acteurs : Samuli Torssonen (Emperor Pirk), Antti Satama (Info), Timo Vuorensola (Dwarf), Janos Honkonen (Fukov), Atte Joutsen (Captain Jonny K. Sherrypie)...

D’abord, saluons la démarche de cette bande de malades passionnés finlandais qui ont passé cinq ans à réaliser cette parodie de Star Trek, avec les moyens du bord. Encore plus fort, ils ont directement et gratuitement mis en ligne le produit de leurs efforts.

Et, franchement, il y a de quoi être impressionné. Les vaisseaux spatiaux n’ont rien à envier à l’Enterprise, les références sont assumées, qu’elles soient musicales (bande son qui emprunte autant à John Williams qu’à Danny Elfman) ou visuelles (dont un zoom arrière vertigineux qui rappelle, sans l’égaler toutefois, celui de Star Trek Premier contact et des batailles spatiales plutôt maîtrisées).

Pour ce qui est de l’histoire, en revanche, on peut être plus réservé. En gros, le chef Pirk, le robot Info (référence à Data) et le "Plingon" Dwarf (Nabot en français) sont coincés dans le passé (ce qui est d’ailleurs arrivé à Kirk et consorts). Ils tentent de se fondre dans la masse en attendant le bond technologique qui les fera repartir vers le futur. Mais voilà : les Etats-Unis laissent tomber la recherche spatiale et il va leur falloir se débrouiller.

Là commence l’engrenage qui va faire de Pirk, individu lâche, ridicule, sûr de lui et dictatorial, l’empereur de la planète, après une alliance avec les Russes. D’où une technologie foireuse, des CCP [1] au lieu des USS sur les appareils et un personnage dangereux, Fukov (Vachié en français), qui casse tout ce qu’il touche.

Donc, Pirk est maître du monde mais, comme il est nul, il est impopulaire et il doit se lancer dans la conquête d’autres planètes pour nourrir toutes ces bouches.

Seulement voilà, les futurs conquis ne se laissent pas faire. Ça tire de partout, ça se bat comme des chiffonniers et ça boit beaucoup. Bref, c’est la fête.

Malgré toutes les possibilités que recèle ce scénario et même si les acteurs s’en sortent bien, le film souffre d’un sérieux manque de rythme, plombé par des gags ni très fins ni très originaux. Quasi irréprochable sur le plan visuel, il aurait gagné à être mieux monté et enrichi en dialogues. Pour comparer avec un film réalisé dans des conditions économiques semblables, on est loin d’avoir sous les yeux un nouveau Bad Taste.

Cette grosse blague de potaches devient ennuyeuse à la longue et se situe également très en retrait par rapport à une autre parodie de Star Trek->488, pas forcément plus connue, mais très plaisante à revoir : Galaxy Quest.

Vous pouvez télécharger le film sur www.starwreck.com (pour la version française, passer par starwreck.corlobe.tk)