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NANNY MCPHEE

Ma femme s’appelle nourrice

samedi 18 mars 2006, par von Bek

Réalisateur : Kirk JONES (1964-)

Année : Grande-Bretagne, 2005

Acteurs : Emma Thompson, Colin Firth, Kelly Macdonald, Thomas Sangster, Angela Lansbury

Le premier réflexe serait de rapprocher Nanny McPhee de Mary Poppins, pas la EUX mais le film bien sûr. Un père qui désespère de trouver une gouvernante - plutôt qu’une nourrice - capable de résister plus de quelques jours à ses enfants, voit arriver comme par magie, la gouvernante miracle qui résout tous les problèmes à commencer les difficultés relationnelles entre le père et les enfants. Certes les manières de procéder des deux gouvernantes diffèrent fondamentalement : la nurse américaine avait amusé les enfants et adouci le paternel ; l’anglaise fait plier les sept enfants Brown à sa discipline par la magie, il faut le préciser. Le physique diffère aussi : là où Julie Andrews prêtait son joli minois et son charmant sourire, Emma Thompson arbore un maquillage qui l’enlaidit extraordinairement. Passé ces différences somme toutes mineures, Nanny McPhee ne serait-il qu’un remake du film de Robert Stevenson ?

En fait l’un comme l’autre sont des adaptations de romans écrits par des femmes de la même génération et originaires de colonies du glorieux empire britannique. Rien d’étonnant car la nurse, au même titre que le collégien que J. K. Rowling a su si bien exploiter, appartient aux images d’Epinal de l’ère victorienne. Mais si Mary Poppins est née en 1934 dans l’imagination fertile de l’Australienne Pamela Lyndon Travers (1899-1996), nanny McPhee est la version cinématographique de la nurse Mathilda, imaginée par Christianna Brand (1907-1988) en 1964, l’année même où sort au cinéma Mary Poppins. Difficile de ne pas relier les deux...

Il faut cependant voir dans l’adaptation de Mathilda une nouvelle manifestation de l’effet Harry Potter. Car on retrouve dans ce film la même exploitation des personnages ou des situations typiquement britanniques. Il y a donc une certaine nostalgie derrière Nanny MacPhee pour une société aujourd’hui défunte ou pour une enfance aujourd’hui passée.

Reste que l’humour de Nanny MacPhee est moins mièvre que celui de Mary Poppins. Il n’en va malheureusement pas de même du scénario qui s’adresse d’abord et avant tout aux enfants. Si l’on rit volontiers des facéties des jeunes Brown et surtout des méthodes employées par la gouvernante pour les contrer, la trame fondamentale du récit s’avère extrêmement prévisible. Le film fait néanmoins passer un bon moment.

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