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LAND OF THE DEAD

Le crépuscule des morts-vivants

jeudi 25 mai 2006, par Francesco, le mage Kélé

Réalisateur : George ROMERO (1940-2017)

Année : Etats-Unis, 2005

Acteurs : Simon Baker, John Leguizamo, Dennis Hopper, Asia Argento

Du point de vue de la trame, le film de zombies vu par George Romero est assez monolithique. Des morts reviennent à la vie et bouffent les vivants tout crus. Certains se sauvent et deviennent des survivants. Mais les différents groupes de survivants vont se tirer dans les pattes, ce qui va causer la perte de tout le monde (sauf des zombies).

Après La nuit des morts-vivants, L’aube des morts-vivants (Zombie) et Le jour des morts-vivants, le quatrième film de zombies de Romero (qui, bizarrement, ne s’appelle pas L’après-midi ou Le crépuscule des morts-vivants) ne déroge pas à sa recette. L’action se déroule apparemment après les précédents. Des survivants ont trouvé refuge dans une ville barricadée où une micro-société dictatoriale et inégalitaire s’est créée. Forcément, d’ailleurs, la révolte gronde dans le peuple. Les petits soldats, eux, veulent soit plaire au dictateur et gagner une hypothétique place dans la jolie tour, soit ficher le camp très loin et fonder une autre société.

Comme dans les autres films, les zombies vont accélérer les événements et contribuer, largement mais pas totalement, à la destruction de cet ensemble.

Une originalité tout de même : cette fois, les morts-vivants communiquent entre eux. Ou plutôt, l’un d’eux, un garagiste, devient subitement intelligent et commande les troupes. La nouveauté ne casse pas des briques et fait moins rire que le zombie de laboratoire du Jour des morts-vivants.

De meilleure facture que les précédents (les effets spéciaux sont très réussis et donc à gerber), le film contient de nombreuses bonnes idées. Les soldats détournent l’attention des zombies en tirant des feux d’artifice. Ils utilisent un véhicule blindé plutôt bien conçu. La dictature applique le principe "du pain (pas beaucoup) et des jeux (très violents)" dans cette société où, étrangement, l’argent a toujours cours.

On y trouve aussi quelque chose qui manquait au troisième film : un angle d’attaque. Zombie était une critique de la société de consommation ; Land of the Dead peut être vu comme une caricature du monde actuel, avec par exemple un dictateur qui paraphrase George W. Bush. Des "terroristes", vivants ou morts, qui menacent la ville où ne règne que la peur. La démonstration passe cependant par des personnages stéréotypés (le gentil, la pute au grand coeur, l’abruti pas si con, le méchant mais pas trop, le sale type...), auxquels on n’a pas envie de s’intéresser.

Au final, on ne perd pas vraiment son temps en regardant Land of the Dead. Mais la ficelle commence sérieusement à s’user...

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