HURLEMENTS II

Philippe MORA (1949-)

Etats-Unis, 1985, Howling II - Your sister is a werewolf ou Howling II - Stirba, the Werewolf Bitch

Christopher Lee, Annie McEnroe, Reb Brown, Sybil Danning

Le Hurlements de Joe Dante ayant eu son petit effet et Gary Brandner ayant écrit plusieurs Howling, le film devient label et en 1985, Hurlements 2 ouvre une série de 6 films dont la plupart ne sortiront qu’en vidéo.

A l’enterrement de Karen White (cf. Hurlements), un étrange personnage vient apprendre à son frère et son amie que la défunte journaliste était un loup-garou. La colère et l’incrédulité dissipée - en partie après une nuit passée dans le cimetière à affronter des loups-garous - le jeune couple se joint au mystérieux Stephen Crosscoe (Christopher Lee) pour chasser Stirba (Sybil Danning), la maitresse des loups-garous, dans son repaire de Transsylvanie, et empêcher ainsi son avénement lors de son 10 000e anniversaire.

Hurlements 2 balance entre le ridicule et le vulgaire racoleur que symbolisent ses deux titres alternatifs. Au premier (Votre soeur est un loup-garou) il doit son scénario grotesque, mélange maladroit des mythes du loup-garou, du vampire et du satanisme, que vient renforcer une mise en scène incohérente, une pauvre réalisation et l’absence de jeu des acteurs.

Le piètre jeu de mot du second (Sirba, the Werewolf Bitch peut se traduire par Stirba, la louve-garce [1]) reflète le racolage facile du film, incarnée par une Sybil Danning déchirant sa robe et dévoilant sa poitrine généreuse (et superbe, il faut bien le dire) et même pas aussi bien assumé (le racolage pas la poitrine, sinon j’aurais accordé !) que dans Hurlements comme le montre la scène d’amour entre Ben et Jenny qui a visiblement eu du mal à être casée dans le script.

S’il est une seule chose à garder de Hurlements 2, c’est le tube angoissant et rythmé de Stephen Parsons et du groupe Babel. L’intro de Howling since the world began ! scande tout le film et vient le clore avec un clip remixant des scènes du film et dans lequel la scène où Sybil Danning arrache sa robe revient une bonne dizaine de fois. Visiblement, le réalisateur, un Français, ou les producteurs avaient apprécié.