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TIMECOP
Walker Time Ranger, un flic de Science-Action
samedi 4 novembre 2006, par
Peter HYAMS (1943-)
Etats-Unis, 1994
Jean-Claude Vandamme, Mia Sara, Bruce McGill, Ron Silver, Gloria Reuben
Le voyage temporel inventé - et dans le cas qui nous occupe présentement, on ne peut aller que dans le passé -, la nécessité d’une police du temps est apparue très vite dans l’esprit des auteurs de SF, surtout s’ils étaient un tant soit peu conservateurs et réalistes quant à la nature humaine (cf. La patrouille du temps, de Poul Anderson). Dans Timecop, cette "patrouille" s’appelle la TEC.
Appelé à intégrer cette formation dès sa création en 1994, Max Walker échappe de peu à la mort lors d’une agression dans laquelle sa femme perd la vie et leur maison vole en éclat. Dix ans, Walker sert la TEC avec d’autant plus de passion que si lui n’est pas autorisé à aller sauver sa femme dans le passé, il ne voit pas pourquoi d’autres pourraient en profiter pour aller s’y remplir les poches. Seulement voilà, le sénateur chargé de superviser les opérations est du genre requin aux longues dents et entend bien financer sa campagne présidentielle avec du bon vieil argent. Il lui faut compter avec Walker, sauf si, avant son entrée dans la TEC, une agression venait à l’empêcher de mettre des bâtons dans les roues de l’avenir...
Timecop est un film de sience-action musclé, un peu plus musclé que ceux auquel Peter Hyams nous avait habitués jusque-là, car le scénario sert les prouesses physiques de Jean-Claude Vandamme, qui sait faire preuve d’autodérision. L’autre pilier du film est bien évidemment le voyage temporel et les altérations qui peuvent en résulter. Disons tout de suite qu’elles sont mineures ou tout au moins peu visibles, le film se passant pour l’essentiel en huis clos en 2004 (soit le futur pour le réalisateur) et en 1994, présent de la réalisation. Finances obligent.
Comme toutes les histoires du genre, Timecop ne manque pas d’invraisemblance et de paradoxe. Signalons juste ici les deux plus importants. Le système de voyage temporel évoque Retour vers le futur et sa fatidique limite de vitesse de 88 milles à l’heure (?) mais on s’interroge sur la disparition du véhicule une fois dans le passé et surtout sur sa réapparition au retour dans le présent.
Le paradoxe consacre le manque d’ambition du scénario puisqu’il tend vers le sauvetage de Melissa Walker. Celui-ci accompli et le méchant éliminé, comment expliquer que Walker puisse retourner vers un futur pour y retrouver sa femme et son fils, sans qu’il ait conscience des événements familiaux survenus dans les dix ans ? Imaginez les scènes domestiques qui pourraient en résulter ("je t’avais demandé de ramener des hamburgers en rentrant du boulot, t’es vraiment pas fichu de faire ce qu’on te demande").
Malgré une bonne idée initiale, inspirée par la série de comics de Mike Richardson et Mark Verheiden qui ont activement collaboré au film, Timecop s’avère un peu léger. Il reste cependant un film distrayant.