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BRIGADOON

"Mais c’est Brigadoon !" (Quatre mariages et un enterrement)

mardi 12 février 2002, par von Bek

Réalisateur : Vincente MINNELLI (1903-1986)

Année : États-Unis, 1954

Acteurs : Gene Kelly, Cyd Charisse, Van Johnson

Brigadoon constitue à coup sûr une pièce originale dans la cinecstasy de Wagoo. Car, si le fantastique ou la S.F. peuvent se décliner sur bien des tons et sur bien des pellicules, il est rare qu’ils prennent la forme d’une comédie musicale - Le magicien d’Oz constitue l’exception la plus célèbre - comme Hollywood savait les faire dans les années cinquante, pratique disparue comme Connie Willis le déplore dans Remake.

Deux Américains chassant la grouse en Écosse se perdent dans la brume et la bruyère mais tombent par hasard sur un village, non mentionné sur la carte, peuplé de gens étranges qui se préparent à célébrer une noce. L’un d’entre-eux, Tommy Albright (Gene Kelly), tombe amoureux d’une habitante Fiona Campbell (Cyd Charisse) mais se trouve confronté à un bien grand dilemme lorsqu’il apprend que le village de Brigadoon n’apparaît qu’une fois par siècle et pour une journée seulement.

De la comédie musicale hollywoodienne, Brigadoon a toutes les caractéristiques, à commencer par les acteurs, Gene Kelly et Cyd Charisse qu’il n’est pas besoin de présenter. Derrière la caméra se retrouvent deux autres géants incontournables du genre : Vicente Minnelli, déjà réalisateur d’Un Américain à Paris (1951) et Arthur Freed, producteur des plus grandes comédies musicales (Un Américain à Paris, 1951, Chantons sous la pluie, 1952, Gigi, 1958). L’amateur de fantastique, néophyte dans la comédie musicale, doit donc être prévenu sous peine de mourir noyé dans la guimauve et le kitsch le plus affirmé. S’il survit, il aura le plaisir de voir des acteurs, vêtus de kilt aux tartans les plus improbables et aux couleurs rendues trop chatoyantes par l’éphémère procédé Anscolor (mis au point par la firme Ansco, filiale américaine d’Agfa), chanter et danser, parfois au son de la cornemuse, la gigue ou les claquettes ; ou même se déclarer leur amour mutuel en virevoletant au milieu de la bruyère et des moutons.

Le fantastique paraît lui aussi quelque peu noyé dans ce genre cinématographique alors en pleine gloire. L’histoire de ce village, qu’un miracle sollicité par son pasteur protège des sorcières écossaises en ne le réveillant que tous les siècles (miracle qu’au moins un des habitants ressent davantage comme une malédiction), sert davantage à renforcer le côté dramatique pour en précipiter la fin heureuse. Brigadoon demeure cependant un film que les amateurs du genre ne manqueront pas de voir.

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