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CRITTERS

Fantasia chez les ploucs

samedi 18 novembre 2006, par von Bek

Stephen HEREK (1958-)

Etats-Unis, 1986

Scott Grimes, Dee Wallace-Stone, Billy Green Bush, Nadine van der Velde, Don Keith Opper, Terrence Mann & Billy Zane.

Il y a quelque chose d’éthnographique dans la SF des années 80. L’intromission de celle-ci dans le quotidien de familles américaines alors soudainement confrontées qui à un ou plusieurs extra-terrestres ou monstres, qui à un voyageur du futur, donne souvent lieu à quelques formidables séquences de la vie de l’époque. L’occasion d’apprendre, par exemple, que le lycéen américain moyen n’a pas toujours de sac d’école mais porte parfois aussi livres et bloc-notes sous le bras. Lesquels livres et bloc sont collés entre eux pour éviter que le jeune ne les laisse tomber malencontreusement. C’est particulièrement vrai dans Critters.

Un groupe de Critts (bestioles), créatures extra-terrestres particulièrement voraces, s’évadent d’un QHS spatial. Le directeur de la prison lance à leurs trousses un duo de chasseurs de prime brise-tout qui suit les monstres jusque sur Terre mais perd leurs traces dans un état rural des Etats-Unis [1]. Or les E.T. ont déjà commencé à sévir en bouffant une vache et en s’attaquant à la famille Brown.

Voilà ce qu’on peut appeler un nanar, un film qui ne se prend pas au sérieux (du moins on l’espère) et accumule les clichés et clins d’oeil ratés comme l’adoption d’une rock star, véritable parodie vivante de Mike Jagger, comme identité par un des chasseurs.

Bien évidemment, comme de nombreux films de SF des années 80, Critters est un film pour adolescent et dans lequel l’adolescent, toujours un peu mal dans sa peau, incarne le héros et sort du film plus mature. Ici, Scott Grimes tient du poil de carotte, la persécution en moins.

Si l’influence de Gremlins est patente (la morphologie des E.T. change lorsqu’ils mangent beaucoup ; ils sont aussi mauvais en plus d’être morphales), ce qui reduit le côté novateur du film puisqu’il mélange humour et horreur, le film de Stephen Herek remplit une soirée avec des amis et des pizzas pour sa vision caustique de l’Amérique profonde avec ses ploucs, ses soirées pastorales, son bowling, sa bière, son whisky et ses filles légères qui se feraient trousser dans la paille n’eut été le critt qui bouffe son petit ami, Stephen (Billy Zane dans une de ses premières apparitions).


[1Allez comprendre pourquoi, les E.T., de Superman à Howard the Duck, ont une fâcheuse tendance à atterrir aux Etats-Unis. Il est vrai cependant qu’en atterrissant aléatoirement sur Terre, ils ont statistiquement plus de chance de s’y retrouver qu’au Liechenstein ou même au Vatican.

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