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DOCTOR STRANGE

dimanche 16 juillet 2017, par von Bek

Scott DERRICKSON (1977-)

Etats-Unis, 2016

Benedict Cumberbatch, Tilda Swinton, Madd Mikkelsen, Chiwetel Ejiofor, Benedict Wong & Rachel McAdams

Soyons honnête, de toutes les créations Marvel, le docteur Strange n’est pas le personnage qui a le plus mes faveurs. Je n’hésite même pas : il ne m’intéresse pas. Il faut dire que ce magicien, né en 1963 de la fertile imagination du duo Ditko & Lee, m’a toujours paru trop psychédélique, relevant d’une magie et d’un ésotérisme, pratique que je ne goûte guère, de bazar. Le peu des aventures que j’ai pu lire arpentaient des univers qui avaient dû être inventés sous LSD. En ce sens, l’adaptation réalisée sous la direction de Scott Derrickson, est fidèle à la lettre. Même si, aussi bon acteur soit-il, Benedict Cumberbatch ne m’a pas franchement convaincu, sans doute à cause de son physique bucéphalique et court sur pattes.

Neurochirurgien d’excellence, le Dr Stephen Strange adapté au cinéma est aussi un connard arrogant dont la vie est bouleversée par un accident de voiture le privant de la maîtrise de ses mains. C’est en cherchant la guérison jusque Katmandou - encore une influence des sixties - qu’il devient un des disciples de l’Ancien, une sorcière de renom, chargée de protéger la Terre contre les démons du multivers et dont un ancien disciple,Kaecilius, est devenu un renégat au service du démon Dormammu. En dépit de ses réticences, le dr Strange va devoir participer à la défense des trois lieux saints qui scelle l’accès de la Terre à Dormammu.

Respectueux de la BD, le scénario est donc des plus classiques et tend par ailleurs à être peu original pour ses ressorts secrets, bien que l’incarnation de l’Ancien par une femme contribue en effet à moderniser le comics, comme aime à le dire le producteur exécutif Stephen Broussard [1]. Le fan retrouvera avec plaisir la cape, les amulettes dont le fameux oeil d’Agamotto et tout le toutim. Cependant, davantage peut-être que pour de nombreux films, il faut reconnaître que Doctor Strange se prête bien à la 3D avec ses altérations de la réalité à la manière d’Inception ou ses plongées dans les univers parallèles aux lois physiques différentes. Au rang des trouvailles amusantes, je retiens le sort par lequel Strange contre Dormammu. J’ai donc passé un meilleur moment que ce que j’en attendais, mais il faut dire que mes craintes étaient très fortes.


[1L’Ecran fantastique, HS n°21, juillet 2016, p.25.

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