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Nymphose

Les Enfants d’Erebus - 2

samedi 8 novembre 2014, par Maestro

Jean-Luc MARCASTEL (1969-)

France, 2014

J’Ai Lu,

Voici donc le second tome de ce qui s’annonce comme une trilogie, et une nouvelle fois, aucune mention n’est faite du public prioritairement adolescent auquel ces romans se destinent, ce qui ne laisse pas de surprendre… Nous retrouvons les protagonistes découverts dans le premier tome, à commencer par la plus importante, Jade de Marsac, qui se croit désormais orpheline, et a échappé de peu aux horreurs sous-parisiennes grâce à l’aide de deux jeunes hommes, Ahar, le touareg précédemment au service de sa famille, et Arsène, le cyborg visiblement épris d’elle. Après un premier épisode d’exposition, qui savait alterner avec succès action et réflexion, ce second temps de l’intrigue est celui des explications, cette fois très développées, au risque de générer des longueurs dans la lecture.

Jade se retrouve en effet dans le quartier général des Chevaliers de Saint-Michel, une confrérie en lutte contre les enfants d’Erebus, dirigée par Géraud de Morlon et dont faisait partie le père de Jade. C’est Morlon qui explique à cette dernière les origines des horreurs entrevues dans le précédent tome et les enjeux qui en découlent, rien moins que le sort de l’humanité dans un délai de deux mois. Jade va donc devoir se rendre en Egypte en compagnie de ses deux acolytes, afin d’y récupérer un artéfact permettant, avec deux autres, d’ouvrir un passage entre les univers. Le voyage en aéronef lui donne d’ailleurs l’occasion de s’entendre raconter la rencontre tragique entre Arsène et sa sœur, Alice, d’un côté, Ahar, orphelin touareg, de l’autre. Mais le plan mis au point, censé se dérouler sans accroc (sic), débouche sur un drame, ouvrant sur une confrontation que l’on devine explosive dans le tome suivant.

Nymphose est principalement occupé par l’exposé de l’histoire des Anciens, ceux que Lovecraft nous avait présenté dans « Les montagnes hallucinées », et qui sont ici en lutte ancestrale contre les Dévoreurs, des créatures générant le néant. Jean-Luc Marcastel prend donc des distances avec l’intégralité de la mythologie lovecraftienne, délaissant les Grands Anciens ou les synthétisant (Shub-Niggurath et Yog-Sothoth semblant ici fusionnés), pour ne conserver que quelques races antédiluviennes (les Anciens, mais également les Serpents et les Polypes, sans oublier les Shoggoths), et retravaillant le tout pour expliquer les grandes étapes de l’histoire terrestre (les écocides successifs) et le sous-tendre par des considérations physiques plus actuelles (la théorie des cordes en particulier).

Il n’empêche, pour un lecteur adulte, cela fait peu comparativement aux nombreux passages descriptifs de situations que l’on comprend aisément sans eux (la discussion d’Arsène avec sa sœur probablement diminuée), aux explications absentes (sur la capacité à déchiffrer les glyphes des Anciens afin d’exploiter leurs découvertes scientifiques) et aux nombreux mystères qui demeurent sur bien des éléments (les origines maternelles de Jade, la nature exacte de sa double nature, l’origine de l’appareillage mécanique d’Arsène, etc…).

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